La direction de la SNVMT s’est adressée aux analystes de la place mardi 1er septembre pour revenir sur les faits qui ont marqué les 6 premiers mois de l’année 2009. Mr Adel Ayed, DG de la société, et à ses cotés Mr Mohamed Youssfi, Directeur Central Financier, ont animé la réunion au siège de l’IACE.
Le premier semestre 2009 a débuté dans l’incertitude quant au comportement du consommateur tunisien en temps de crise, auquel s’ajoute pour MONOPRIX une concurrence combative qui s’est lancé dans une campagne promotionnelle agressive par de fortes réductions de prix. La société a néanmoins constaté une hausse de 13% de son chiffre d’affaires au 1T, puis 19% au 2T pour compter 16% de croissance cumulée sur les 6 mois, à 167,199 MD.
Le Résultat net intermédiaire est ressorti en hausse de 21,67% à 5,637 MD malgré la baisse du Résultat d’exploitation de 28% à 3,795 MD, imputée à une marge commerciale en repli et ce suite au changement de la méthode de comptabilisation des ristournes accordées par le grossiste MONOGROS, filiale du groupe, à la demande du CAC. En consolidé cette même marge commerciale est restée stable malgré une compagne de baisse de prix d’envergure en riposte à l’action d’une enseigne concurrente.
Fort de 6 nouveaux points de vente et d’une extension vers le sud du pays après la reprise des magasins de Sahara Confort, MONOPRIX ambitionne d’affirmer son leadership sur le secteur de la grande distribution en Tunisie, un secteur encore naissant et qui présente un potentiel de croissance encore intact selon Mr Ayed.
MONOPRIX a repris la société Sahara Confort, la dernière chaine en dehors du tri-pôle qui se partage le marché, pour un investissement total de 10 MD, bien inférieur à ce qu’on donné les travaux d’évaluation selon le management. Sahara confort qui sortait d’une phase tumultueuse puisait le gros de son chiffre d’affaires des ventes de boissons alcoolisées et disposait avant sa reprise de 6 magasins en activité éparpillés principalement dans le sud du pays, une opportunité pour MONOPRIX de s’attaquer à cette région de la Tunisie en profitant de la plateforme logistique de Sahara Confort depuis Médenine. Les 6 points de vente ont démarré le 1er juillet sous le Label Monoprix et devraient produire un impact significatif sur les résultats de la société au 2S.
Mr Ayed est ensuite revenu sur un événement majeur dans la vie de la société, la signature du contrat de partenariat avec le groupe français Monoprix après plusieurs années de pourparlers, le dirigeant parle d’effet Turbo qui se fera ressentir déjà au 2éme semestre cette année. A la différence d’un contrat de franchise, cet accord ne donnera pas lieu au paiement de redevances, la SNMVT disposant d’un droit historique pour l’exploitation de l’enseigne MONOPRIX. La société pourra, entre autres avantages, accéder aux centrales d’achat internationales du groupe français, et combler la faiblesse de son pouvoir de négociation avec les grandes marques, elle pourra aussi transposer les méthodes de gestion très pointues de Monoprix France et les adapter aux spécificités de la Tunisie. Pour les français, cet accord ouvrira la voie vers des marchés voisins de la Tunisie, pensant notamment à la Libye, l’Algérie, l’Egypte voir le Maroc.
Enfin, le management a terminé la présentation par un survol des perspectives 2009. Les efforts accompli jusqu’en juillet devraient porter leurs fruits, le CA prévisionnel TTC devrait se situer autour de 405 à 407 MD à la fin de l’année. Déjà les mois d’août et de juillet affichent des records d’affluence et des niveaux de croissance de 30% en moyenne du CA, soit un surplus de 20% à fin août 2009 par rapport à la même date l’an passé.
En réponse à la question d’un intervenant, Mr Ayed estime qu’il est prématuré d’évoquer le développent régional à l’heure actuelle, le projet étant encore en phase de prospections. Quant à l’entrée de Monoprix France dans le capital de la MONOPRIX, les deux parties y sont favorables, encore faut-il que les stratégies de développement de Casino et Gallérie Lafayette, les deux actionnaires majoritaires du groupe français s’alignent sur ce point.
La question du Split, qui revient systématiquement lors de toutes les rencontres, a également été abordée, ce à quoi Mr Ayed a donné une réponse évasive, laissant entendre que les réflexions sont bel et bien en cours pour accroitre le flottant, rien n’est donc sur pour le moment.
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