L’activité économique tunisienne s’est redressée dans plusieurs secteurs industriels clés à la fin de l’année 2011 et au début de 2012. Plusieurs indicateurs économiques se sont améliorés au cours de la deuxième moitié de l’année 2012, des recettes provenant du tourisme, et des investissements directs à l'étranger (IDE).
Le PIB réel a augmenté de 4,8 % au cours du premier trimestre 2012. Les recettes liées au tourisme, ont rebondi entre janvier et août 2012, de 35.3% par rapport à la même période en 2011, pour atteindre 1,8 milliards DT. Les IDE ont aussi repris en juin 2012 de 28 % en glissement annuel.
Le retour des investissements étrangers est un signal encourageant pour le redressement économique sauf que la production économique a ralenti, le déficit de la balance des comptes courants de la Tunisie s’est creusé de 7,3 % en 2011. En dépit de l’augmentation des IDE, les niveaux accrus d’importations ont contribué à réduire les réserves en devises étrangères, qui se sont établies à 5,16 milliards d’euros à fin juin 2012, ce qui correspond à 3,1 mois d’importations.
En dépit de la pression sur les finances publiques due au niveau élevé de dépenses et d’investissements à l’heure actuelle, le gouvernement tunisien estime que la croissance annuelle du PIB pourrait atteindre 3,5 % en 2012. De son côté, le FMI a publié une estimation plus modérée de 2,7 %, selon le dernier rapport d’Oxford Business Group (OBG) sur l’économie tunisienne.
L’économie a été affectée par un climat d’incertitude dû à la révolution politique en 2011, elle a également été touchée par le conflit en Libye, et de la récession économique au sein de l’UE, qui constitue le principal débouché pour les exportations de la Tunisie. Le PIB s’est contracté de 1,8 % en 2011, une baisse plus importante qu’en Égypte, selon le FMI.
La poursuite de la reprise économique en Tunisie dépendra largement de la situation économique en Europe et de l’attitude des investisseurs. Pour autant, la politique fiscale responsable adoptée par le gouvernement a permis au pays de conserver une position économique solide jusqu’au début de l’année 2012. Avec l’augmentation récente des dépenses publiques visant à assouplir le contexte social, à diminuer le chômage et à stimuler la croissance économique, le gouvernement devra prendre des mesures afin d’équilibrer son budget. Alors que les prix augmentent, l’État a indiqué qu’il avait l’intention de durcir sa politique monétaire afin de contenir la pression inflationniste. Le gouvernement a également annoncé qu’il s’attendait à recevoir 2,46 milliards d’euros d’aide financière extérieure d’ici à la fin de l’année. Cela devrait lui permettre de financer le budget 2012 en espérant un retour d’une croissance solide en 2013.
(Source : Oxford Business Group (OBG))
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