Le porte-parole officiel de l'Association nationale des petites et moyennes entreprises, Abderrazek Houas, a déclaré mardi 14 février 2023, au micro de radio Express FM, que les PME tunisiennes connaissent des difficultés de financement, car seulement 2 à 3 % d'entre elles obtiennent un financement et sont en mesure de fournir des garanties en contrepartie.
Il a ajouté que ces dernières représentent toujours l'équivalent de 100 à 400 % de la valeur du prêt, précisant que les intérêts exorbitants sont répréhensibles par la loi. Et d’estimer que les garanties requises sont des moyens détournés d'imposer des taux d'intérêt élevés. Abderrazek Houas a souligné en outre, que les PME évoluent dans un environnement fragile et sont incapables de résister à des crises successives, soulignant que les fonds obtenus par la Tunisie au profit des petites et moyennes entreprises permettant de les aider à affronter la crise du Covid-19 est estimée à environ 418 millions d'euros, soit l'équivalent de 1300 millions de dinars.
Dans le même propos, l’invité d’Express FM a déclaré que ces fonds ont été alloués à des entreprises qui n’étaient pas dans le besoin, car la circulaire de la Banque centrale précisait que les entreprises qui pouvaient bénéficier de cette aide sont celles qui n'ont jamais fait défaut dans le paiement de leurs prêts aux banques ou qui ont fait défaut à une seule reprise et ont été classés au niveau 2. Abderrazek Houas s’est interrogé pourquoi les entreprises de catégorie 0 ou 1, c'est-à-dire celles qui n'ont pas fait défaut dans le remboursement de leurs prêts dans le passé, obtiennent-elles un financement en premier lieu ? Les banques évitent ainsi les risques et recherchent des financements faciles, au détriment des autres entreprises qui ont atteint le niveau 4 et ont besoin de financement pour éviter leur faillite et donc leur disparition.
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