L'ancien ministre des Finances Slim Besbes a déclaré aujourd'hui, lundi 05 septembre 2022, au micro de radio Express FM, que le rapport périodique du ministère des Finances concernant l'exécution du budget a surpris l'opinion publique, notant que les chiffres annoncés par le ministère des Finances relatifs aux dépenses liées à la compensation et au déficit budgétaire semblent être positifs par rapport aux réalisations de l'année précédente, en particulier pendant la période d'augmentation des ressources de l'État et de baisse des dépenses. Il a ajouté lors de son intervention dans l'émission "Expresso" que les chiffres restent provisoires et doivent être considérés avec réserve car le budget est annuel et non semestriel, et tout travail budgétaire s'arrête lorsque toutes les dépenses liées à l'année sont payées et toutes les ressources sont recueillies.
Dans le même propos, Slim Besbes a souligné que ces chiffres confirment le passage à une politique de bonne conduite budgétaire et à une politique d'austérité volontaire et d'orientation des dépenses, révélant que celles afférentes à la compensation font partie des dépenses soumises à une mauvaise gouvernance en termes de taille et de mauvais ciblage.
L'ancien ministre des Finances a rappelé, également, les difficultés rencontrées par la Tunisie pour clôturer le budget au titre de l’année 2022, notant que le déficit budgétaire actuel de l'État n'est pas aussi important. Et de poursuivre que le point de salut est indubitablement la décision du Fonds monétaire international d'accepter de prêter à la Tunisie ainsi que la possibilité d’accéder aux marchés étrangers pour bénéficier de financement.
Par ailleurs, Slim Besbes a mentionné que le budget de l'État a été établi en tenant compte du tarifs de 75 dollars pour le baril de pétrole, alors qu'il a dépassé ce prix à l'heure actuelle, en plus du glissement du taux de change du dollar, cela a forcément des répercussions négatives sur le budget de l’Etat et nécessite la recherche de ressources supplémentaires pour le clôturer. L’ancien ministre des Finances a déclaré, par ailleurs, que l'amnistie fiscale approuvée par le ministère des Finances a eu un impact positif sur le niveau des ressources de l'État et la situation des institutions tunisiennes, soulignant que les travaux du deuxième sexennat seront plus complets et qu'il existe des difficultés plus importantes que devra faire face au budget de l'État.
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