Le président de l’Association tunisienne des contrôleurs publics (ATCP), Fathi Chafroud est intervenu sur les ondes de radio Express FM, au sujet de la gouvernance des entreprises publiques et ce, suite à la publication de l’indice de gouvernance par l’ATCP. Dans ce cadre, il a indiqué qu’une enquête a été menée par l’Association comportant 130 questions et s’adressant à 104 établissements. Les résultats émanant de ladite enquête ont permis d'établir un classement des entreprises. Fathi Chafroud a expliqué qu’une grande frange de ces dernières, utilisent encore un modèle de gestion dit classique et ne disposent pas de pouvoir décisionnel. S’agissant de cette même frange, leurs conseils d’administration n’ont pas de prérogatives nécessaires et la prise de décision se fait uniquement par les autorités de tutelle.
Dans le même propos, Fathi Chafroud a indiqué que sur le total des 104 entreprises, seulement 53 d’entre elles ont donné un retour à l’enquête soulignant qu’environ 51% des entreprises publiques ne disposent pas de commissions d’audit et 42% d’entre elles ne sont pas indépendantes de manière totale en matière de gouvernance. De plus, le président de l’ATCP a expliqué que seulement 16 entreprises de celles visées ont pu fournir leurs rapports financiers sur le total des 53 qui ont répondu à l’enquête. Et de poursuivre que de nombreuses entreprises connaissent un retard assez considérable dans l’élaboration de leurs états financiers.
Par ailleurs, Fathi Chafroud a expliqué que bien que la situation financière ait connu une certaine amélioration par rapport aux années précédentes, de nombreuses problématiques subsistent encore au niveau des équilibres financiers des entreprises publiques concernées et qui sont d’ailleurs, lourdement endettées et ce, à cause notamment de l’augmentation de la masse salariale. En outre, le président de l’ATCP a précisé que la grande partie des entreprises est soumise à un modèle de gestion au jour le jour et ne décline pas de vision à long terme ou un programme précis en plus du fait qu’elles disposent d’une direction générale instable.
