Lors de sa réunion du 2 février, le conseil d'administration de la Banque Centrale de Tunisie a exprimé sa préoccupation quant au retard dans la mobilisation des ressources extérieures pour financer le budget de l'Etat pour 2022, qui permettront d'engager les négociations avec le FMI sur un nouveau programme.
Le conseil a renouvelé son appel à éviter le recours au financement monétaire et insisté sur la nécessité de mener les réformes structurelles pour une renforcer la croissance et accéder aux ressources extérieures.
Le conseil reste attentif à l'évolution des prix et aux cours pétroliers et mettra tous ses moyens pour faire face aux dérives inflationnistes. Rappelons que l'inflation a progressé à 6,6% en 2021, contre 6,4% l'année précédente et 4,9% en 2019. La Banque Centrale s'attend à une poursuite de la hausse des prix à la consommation, davantage que prévu selon le conseil. Les prix internationaux, et de façon générale les prix des composantes des prix devraient maintenir les pressions inflationnistes à des niveaux élevés à long terme selon le communiqué publié jeudi.
Par ailleurs, la reprise économique devrait rester modeste selon le conseil, après une évolution modérée en 2021, de 2,9%. D'un autre côté, la bonne tenue des revenus du travail a permis de freiner l'évolution du déficit des opérations courantes, de 6,1% en 2020, à 6,3% du PIB l'année dernière.
Le conseil a évoqué dans son communiqué la résilience des réserves en devises, qui se sont élevées à 23 313 MD, représentant 133 jours d'importation à fin 2021.
Après examen des évolutions économiques et financières, le conseil a décidé de maintenir le taux directeur de la BCT inchangé à 6,25%.
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