Le responsable des institutions financières pour l’Afrique et le Moyen-Orient chez Standard & Poor's, Mohamed Damak a indiqué, lors de son intervention sur les ondes de radio Express FM, que dans le cadre du rapport annuel de l’agence de notation portant sur le secteur bancaire, un exercice complet a été réalisé au sujet des banques opérant en Afrique du Nord. Aussi, un exercice a été élaboré sur les systèmes bancaires comparables à l’instar de la Tunisie, l’Egypte, le Maroc et la Jordanie. Mohamed Damak a expliqué que les travaux établis dans le cadre dudit rapport ont porté sur quatre angles à savoir: la qualité, le profit, le capital ainsi que le financement. Il en ressort que les banques de la place tunisienne sont les plus vulnérables et ce, au niveau des quatre axes tout comme en termes de caractéristiques de crédit.
En outre, Mohamed Damak a souligné que l’ensemble des banques centrales de la région ont mis en œuvre des mesures en vue de soutenir les banques dans le contexte sanitaire difficile. Et d’expliquer que les banques tunisiennes se montrent plus vulnérables en comparaison à celles des autres pays de la région. La raison en est que ces banques déclinent de nombreuses dettes et ce, avant même le déclenchement de la pandémie du Covid. Également, Mohamed Damak a ajouté que les dettes des entreprises tunisiennes ont atteint un niveau élevé en plus de la fragilité du climat économique en Tunisie et des incertitudes macroéconomique et politique.