Lors d’une plénière à l’ARP au cours de laquelle des questions orales ont été adressées aux ministres de l’Industrie, de l’Energie et des Mines et aussi celle de l’agriculture et des Ressources hydrauliques, des soupçons de corruption autour du champ gazier « Nawara » ont été évoqué par la députée Samia Abbou.
La députée évoque un gonflement des factures et du coût de réalisation du projet et appelle la ministre de l’Industrie, des éclairages sur le coût du projet et sur les raisons derrière le retard de son exécution, étant donné que l’entrée en production du champ a été en retard de 18 mois. De son côté, la ministre a précisé que le cout global des trois composantes du projets (une unité de traitement de gaz au sein du champ, un pipeline reliant le champ à Gabès et une unité de traitement à Gabès), est estimé à 688 millions de dollars. La ministre a également évoqué un conflit juridique qui oppose l’ETAP et l’entreprise autrichienne OMV, en leurs qualité respectives de promoteur du projet et maitre d’ouvrage au Consortium MAX STREICHER GmbH & Co. KG et Bouchamaoui Industries LC, chargés de la construction du pipeline de 374 km de longueur, concernant une demande de révision et d’ajustement du coût.
Le consortium Max Streicher et Bouchamaoui ont été chargés de réaliser une unité de traitement initial, moyennant un coût estimé à 251,3 millions de dollars. Ils ont appelé à réviser des coûts de travaux additionnels, estimés à 360 millions de dollars. Pour ce qui est des raisons du retard dans l’exécution du projet, la ministre a expliqué que ça revient à des difficultés foncières au niveau de la station de traitement à Ghannouch et aussi à des problèmes d’ordre social en plus de difficultés financières et du conflit juridique déjà cité. Le coût initial du projet avec toutes ses composantes, est estimé, selon la ministre, à 1065 millions de dollars. Ce coût pourrait atteindre, au terme du projet, 1217 millions de dollars.