Dans le cadre des négociations entre la Tunisie et l’Union européenne (UE) au sujet de l’accord de libre échange, complet et approfondi (ALECA), le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens a appelé, dans un communiqué, le gouvernement à signer un accord équitable afin de protéger et d’éviter de pénaliser le secteur de la santé publique.
Le Conseil a souligné la nécessité d’appliquer la flexibilité garantie par l’accord, aux droits de la propriété intellectuelle qui touchent le commerce (ADPIC). Naoufel Amira, le vice-président du Syndicat des Pharmaciens d’Officine de Tunisie, a ainsi exprimé les préoccupations des pharmaciens face au risque d’une libéralisation totale du secteur pharmaceutique dans le pays, après la signature de l’ALECA.
En effet, Nouafel Amira explique que la libéralisation du secteur, entrainera la délocalisation d’institutions pharmaceutiques européennes vers la Tunisie, et provoquerait en conséquence, une concurrence déloyale avec le secteur pharmaceutique local.
De plus, le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens déplore le fait que les organisations professionnelles n’ont pas été associées à ces négociations, par le gouvernement, alors que le quatrième round des négociations entre la Tunisie et l’UE portant sur l’ALECA, se tient actuellement et d’étalera jusqu’au 3 mai 2019