Alors que la Tunisie était longtemps comme la destination préférée des étudiants subsahariens, qu'ils soient du Mali, du Cameroun, du Congo, du Sénégal ou encore de Mauritanie, cela ne semble malheureusement plus être le cas. En effet, le nombre d’étudiants subsahariens est passé de 12 mille en 2010 à seulement 4 mille lors de la rentrée 2016-2017.
Les raisons de cette chute libre sont nombreuses, à commencer principalement par les cas d'agression, de plus en plus fréquents, dont sont victimes ces étudiants. Le problème de l'obtention de la carte de séjour est aussi un handicap de taille auquel font face les étudiants subsahariens. Un processus qui ressemble à un véritable parcours du combattant pour faire face aux longues formalités administratives.
D'ailleurs, selon l’AESAT (Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie), chaque année, ce sont plus de 60% des demandes de séjour qui ne sont pas satisfaites et dont les demandeurs se trouvent, par conséquent, en situation irrégulière. Evidemment, aucune explication n’est donnée de la part des autorités pour justifier ces refus.
Pour pallier à cette chute vertigineuse et redorer le blason de la Tunisie auprès des étudiants subsahariens, le ministère tunisien de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, le TABC et les facultés privées ont décidé d’organiser les 22 et 23 août 2017 au Palais des Congrès de Tunis un Forum intitulé Tunisian African Empowerment .L’objectif étant la relance de l’offre des études universitaires en Tunisie.
Les articles associés
-
53
-
37
-
289
-
73