En ouverture de l’AGO de TPR , Yahya Bayahi, Président Directeur Général du groupe spécialiste des profilés d’alumunium, a remercié ses équipes pour l’effort accompli en 2016 en dépit d’une conjoncture difficile. L’année parait exceptionnelle par rapport à l’année d’avant puisque la société a pu récupérer des parts de marché sur le local et renforcer son CA à l’export, a affirmé Bayahi. En effet, les revenus sur le marché Local et les marchés Export ont augmenté de 11% et 9% respectivement à 77,3 MDT et 26,011 MDT. Ces progressions ont pu être réalisées dans un contexte de baisse du marché organisé du Bâtiment. La société a consenti des efforts commerciaux importants en faveur de ses clients fidèles tout en prospectant de nouveaux clients. La société semble apprendre des contraintes imposées par la concurrence déloyale. Les augmentations tarifaires rendues nécessaires par l’augmentation du prix LME de l’Aluminium et la dépréciation du DT ont aidé à atténuer l’impact sur les marges.
Ainsi, la combinaison entre hausse volumétrique et ajustement tarifaire a consolidé la part du marché local, qui contribue, désormais, à hauteur de 75% dans le CA global de TPR. La société compte, par ailleurs, faire augmenter son CA Export à 30% dans un proche avenir. Le CA global de TPR a atteint en 2016 un niveau record de 103,343 MDT contre 93,488 MDT en 2015 (+10%). En termes de part de marché, TPR demeure le leader incontesté du marché. La consommation totale du marché tunisien est estimée à 13 000 Tonnes dont 8 000 T sont fournis par TPR. La quantité importée par la filière avoisine, quant à elle, 4 000 T par an, un chiffre qui devrait être confirmé par les services douaniers et la direction du commerce extérieur. Le glissement dramatique du dinar tunisien semble néanmoins freiner l’élan de ces importations. Une bonne chose pour la société, aux dires de Yahia Bayahi, qui vante la qualité de ses produits. Le marché reste ouvert pour tous les opérateurs. TPR a même saisi la justice et a procédé avec les autorités douanières à des saisies de produits contrefaits. La société semble tenir à ses capacités d’innovation et pérenniser la forte notoriété de ses produits que ce soit sur le marché tunisien, algérien ou ailleurs, en déposant de nouveaux modèles à l’INNORPI pour les protéger juridiquement. Les performances opérationnelles de 2016 ont donné un EBITDA en hausse de 10% à 18,374 MDT et un REX de 14,950 MDT (+11%) ; Le résultat net à bénéficie d’une plus de value de cession d’une presse pour l’équivalent de 1,4 MDT, pour s’établir à 13,358 MDT contre 11,161 MDT, soit +20% hors contribution conjoncturelle. Il ressort à 12,248 MDT ajusté de cet élément extraordinaire ; Sur le plan consolidé, le REX a aussi évolué positivement passant de 14,6 MDT à 15,6 MDT alors que le Résultat net n’a pas vraiment bougé, demeurant presque inchangé à 9,3 MDT à cause de la contribution négative des sociétés affiliées, notamment PROFAL Maghreb et les filiales italiennes nouvellement acquises.
Pour l’année 2017, Bayahi a cité les chiffres très positifs enregistrés sur les 4 premiers mois de l’année. Cette année devrait confirmer la reprise entreprise en 2016. Le CA global a augmenté de 19% jusqu’à fin avril à 37,430 MDT, tiré par le CA local en forte croissance de +23% à 28 MDT. Le PDG a insisté sur la bonne orientation de l’activité algérienne, qui reste un joyau industriel pour le groupe avec, comme à l’usine de Tunis, beaucoup de valeur technologique par m². L’option de transfert des capacités de production est possible en cas de besoin. Le groupe escompte un CA sur l’Algérie qui est déjà confirmé par des commandes fermes, de l’ordre de 10 à 11 MDT soit le double de celui de 2016 ; M Bayahi a fait remarquer que cette croissance demeure encore loin des objectifs du BP, tout en rassurant que la société est en train de rattraper ce décalage ; Le marché algérien offre un potentiel de croissance pour les produits de construction et accessoires fabriqués localement, qui se renforce après l’élévation des barrières contre l’importation ; A noter que Profal Maghreb a réalisé des revenus en 2016 de 5,789 MDT contre 2,073 MDT en 2015, tout en affichant un RBE toujours négatif sous le poids des frais de pré-exploitation et les charges de démarrage qui ne peuvent être réparties sur plusieurs exercice selon le système comptable algérien contrairement à notre SCE national. L’exploitation devrait s’équilibrer en 2017, ce qui permettra au résultat consolidé du groupe de connaitre une croissance positive. Par ailleurs, la filiale italienne, METECNAL a délivré un CA de 8,835 MDT contre 6,9 MDT une année auparavant. La société compte s’appuyer sur le savoir faire italien dans les accessoires en aluminium destinés aux secteurs industriel et pétrolier pour diversifier ses gammes de produits en dehors du Bâtiment.
En réponse à des questions sur le dénouement du portage réalisé en 2015 entre la CFI et Loyd portant sur plus de 3,161 millions de titres TPR, Yahia bayahi a infirmé l’intention du bras d’investissement du groupe Bayahi de racheter ladite participation auprès de la Lloyd. CFI compte aussi solder la caution qu’elle a obtenue auprès de la TPR pour garantir un prêt de 50 MDT contracté depuis trois ans auprès de l’UBCI après le remboursement de la moitié de la somme. Bayahi a justifié cette caution par les retombées commerciales escomptées du projet immobilier objet du financement. Des retards dans l’exécution de ce projet sont derrière ce désengagement voulu par le premier dirigeant du groupe qui veut dissiper toute confusion entre les intérêts propres du groupe TPR et ceux de la CFI. La gouvernance a été aussi au centre des discussions entre les actionnaires et le management. Le processus d’achat de matières premières est bien structuré au sein du groupe qui traite avec un fournisseur émirati qui compte parmi les géants mondiaux de l’aluminium. Sur un autre plan, le directeur financier du groupe a rassuré les présents sur le rendement des placements en billets de trésorerie consentis par TPR aux parties liées se font selon les conditions normales de marché.
La société a aussi promis d’étudier le prélèvement des dividendes de 2016 sur la prime d’émission un dividende de 200 millimes sera servi.