Selon le rapport de 2017 « Fragile States Index » qui mesure l’indice de fragilité des Etats, la Tunisie est classée au 89ème rang mondial sur 178 pays avec un score de 74.2, elle gagne ainsi une place par rapport à son classement de 2016 qui est la 88ème place et perd 19 places depuis 2011.
Dans ce rapport, la Tunisie figure parmi le groupe de pays considéré, comme devant faire l’objet d’une alerte élevée (Elevated Warning) en raison de la fragilité de leur appareil d’Etat. Fragilité qui représente une opportunité à des acteurs non étatiques voire, à des groupes armés qui profitent d’une situation chaotique pour installer leur autorité.
Un Etat fragile se caractérise par un gouvernement central faible, inefficace gangrené par la corruption, incapable d’assurer les services publics essentiels (sécurité, école, santé publique, etc.) et de lutter contre la prolifération de l’économie informelle, dont la légitimité est sujette à contestation.
Dans la région de l’Afrique du Nord, l’Etat tunisien apparaît le moins fragile de la région, en raison essentiellement d’une pression démographique plus faible, d’inégalités de développement moindres et d’un meilleur respect des droits de l’Homme.
