Le siège de l'IACE a abrité aujourd'hui, 31 mai 2016, l'assemblée générale ordinaire de la société New Body Line, pour statuer sur l'exercice 2015, sous la présidence de Karim Rejeb, président directeur général de la société, et devant une assistance peu nombreuse.
Pour rappel, le chiffre d’affaires de New Body Line en dinar a enregistré une diminution de 5,87% comparé à 2014, passant de 6,754Mdt à 6,357 MD. La société renvoie cette évolution à la baisse des ventes au quatrième trimestre 2015 en relation avec les évènements sécuritaires qui ont marqué l’Europe fin 2015, dans un communiqué publié le 28 avril.
Le chiffre d’affaires en Euro a enregistré une diminution de 2,79% à 2,924 M€. Karim Rejeb a expliqué que le marché européen a connu, en raison de la crise, une baisse de la demande, mais aussi un changement important dans la saisonnalité qui a impliqué une accélération de la cadence avec 12 collections par an, poussant les clients à réduire leurs commandes. Cela aurait pu être une aubaine, explique Rejeb, il fallait toutefois s'adapter au niveau de la logistique, chose qui est désormais sur la bonne voie, a-t-il ajouté.
A noter que la part du chiffre d'affaires export a reculé d'un point en 2015, à 96%. Le poids du principal client de la société, le français Lytess est passé de 50% en 2014 à 33% en 2015, la société poursuit sa politique de diversification et a pu compter 4 nouveaux clients courant 2015 pour atteindre un total de 28.
Les charges d’exploitation ont enregistré une augmentation de 2%, les principales évolutions des charges d’exploitation concernent les dotations aux amortissements, qui ont connu une évolution de 29% en relation avec la poursuite des investissements réalisés, et les charges du personnel qui ont aussi connu une évolution de 16%. New Body Line a dégagé en 2015 un résultat net de l’exercice de 1.616 MD contre 2.046 MD l’exercice précédent, enregistrant ainsi une régression de 21%.
Interrogé sur d'éventuels efforts de prospection sur les marchés d'Afrique du Nord, Karim Ben Rejeb a indiqué que plusieurs voyages dans ce sens ont été effectués, notamment au Maroc où l'entrée serait trop coûteuse dans un marché peu structuré, il faudrait une installation sur place qui à l'heure actuelle paraît faiblement rentable. Même constat en Algérie ou la législation est contraignante et peu claire. En Libye, les problèmes de sécurité risquent de compromettre la fluidité des approvisionnements, explique le PDG.
Concernant les perspectives de la société, le management est resté réservé, les actionnaires ont seulement eu droit à une prévision de hausse de 1,12% du chiffre d'affaires en dinars à la fin du premier semestre, à 3,3 MD. Le PDG à indiqué que la tendance allait connaître un ralentissement avec le mois de Ramadan et la période des congés annuels en Europe, avant une relance attendue au prochain trimestre.