La production de phosphate atteindra 3,2 millions de tonnes à fin 2015 ; Onze forages d'exploration pétrolière prévus en 2016 (Zakaria Hamad)

Le ministre de l'industrie, de l'énergie et des mines, Zakaria Hamad est revenu sur la baisse de la production tunisienne de pétrole, qu'il impute tout d'abord à l'arrêt de la production sur plus d'un moins suie à des mouvements de grève. Le ministre a également évoqué au micro d'Express Fm, la baisse naturelle de la production des champs pétroliers, à l'image de celui d'El Borma qui tourne aujourd'hui à 5 à 6 mille barils par jour.

L'autre raison selon Zakaria Hamad, est le ralentissement des opérations de forage et de prospection avec seulement3 opérations en 2014, puis 5 en 2015. Les opérations retrouveront un rythme normal en 2016, avec 11 forages d'exploration prévus, même si le cours actuel du baril n'est as très encourageant pour l'heure, fait remarquer le ministre qui prévoit une production 2016 équivalente à celle de 2015.

Zakaria Hamad a rappelé que la production tunisienne était sur le déclin depuis plusieurs années, indiquant qu'en 2009 le pays produisait 90 000 barils par jour et jouissait de son autosuffisance en pétrole.  Actuellement la moyenne depuis le début de l'année et jusqu'au 02 décembre est à 49 261 barils/jours couvrant seulement 56% des besoins, un niveau inédit selon le ministre, une situation qui remet la question des énergies renouvelables au centre des choix futurs de la Tunisie, parallèlement avec le développement des ressources traditionnelles et la rationalisation de la consommation énergétique.

Les textes réglementaires relatifs à la production d'électricité à partir des énergies renouvelables sont en cours de préparation, a annoncé Hamad, pour qu'un programme de production de 1000 Mégawatts puisse démarrer en 2016, impliquant aussi bine la STEG que des opérateurs privés. 

Sur la question du phosphate, le ministre a indiqué que la production devrait atteindre 3,2 millions de tonnes, contre 8 millions de tonnes avant 2011 rappelle-t-il, une baisse drastique essentiellement liée aux mouvements sociaux dans la région. La production a repris depuis le mois de juin selon Zakaria Hamad, après un arrêt total pendant deux mois, le rythme est en constante amélioration a-t-il ajouté.