Le président de la chambre syndicale des exportateurs d'huile d'olive, Abdessalem Oued a déclaré dans le cadre d’une interview accordée à Expressfm le 10 novembre 2015, que la Tunisie ambitionne de produire 160 mille tonnes d'huile d'olive au cours de la saison 2015-2016 et ne sera pas au top 3 des pays exportateurs de l’huile d’olive, qui sera devancée par la Syrie ou la Turquie , en ajoutant que la production de l’Italie et l’Espagne est estimé à 300 mille tonnes. La Tunisie a été considérée cette année comme premier exportateur de l’huile d’olive et deuxième producteur au monde.
Il faudra mettre en place la bonne stratégie et des outils nécessaires, afin d’accroitre la production pour la prochaine saison notamment par l’accroissement des plantations, le maintien des plantations existantes mais aussi par l’expansion des zones irriguées, précise M. Oued en ajoutant qu’il faudra également revoir les législations de ce secteur qui datent depuis la colonisation, à titre d’exemple celui du contrôle technique. Mais aussi de créer un système qui pourra gérer les différents intervenants allant de l’agriculteur, unité de conditionnement d'huile d'olive et les exportateurs, qui va permettre d’organiser et de développer ce secteur.
En ce qui concerne la legislation relative au contrôle technique, M. Abdessalem précise, qu'en premier lieu il faudra instaurer un autocontrôle de la qualité et ensuite le contrôle à postériori. La plus part des exportateurs possèdent des laboratoires certifiés leurs permettant d’analyser la qualité de l’huile d’olive et par la suite l’administration fera le contrôle après l’exportation à partir d’échantillons, qui sera à la charge du demandeur. Ceci dans le but de le responsabiliser quant à la qualité exportée mais aussi lui permettre de gagner du temps par rapport aux opérations d’export, dont le retard représentait une entrave pour ces derniers.
Au bout de 10 ans la production pourra doubler, ce qui va permettre à la Tunisie de devenir deuxième producteur mondiale, à condition de mettre en place une stratégie adéquate à partir d’aujourd’hui basée sur une vision claire, une collaboration entre les différents intervenants du secteur et améliorer la productivité, surtout qu’on a une qualité d’huile d’olive considérée parmi les meilleures au monde, avance M. Oued.
