Une nervosité croissante a fait baisser le marché pour la deuxième semaine
consécutive. Après avoir connu un début de semaine plutôt stable, l'indice
TUNINDEX a décroché en fin de semaine terminant sur un recul de 0,59%. Le
BVMT après avoir franchi le cap des 1000 points lors de la séance du mardi
a finalement perdu du terrain en fin de semaine pour s'inscrire en baisse
de 0,61% à 987,57 points.
SIAME, l'une des meilleures performances de l'année, a cédé 9,9%. Les
investisseurs qui ont engrangé de substantielles plus-values continuent à
prendre leurs bénéfices au moindre signe de faiblesse du cours. Il faut
également ajouter que les analystes ont été surpris de constater que la
partie numéraire de l'augmentation de capital se fera au prix de 20 DT par
action soit une décote de près de 75 % par rapport au cours qui prévalait
lors de l'annonce. Cette importante décote devrait engendrer une certaine
dilution des bénéfices par action futurs.
L'action MAGASIN GENERAL a grimpé vers de nouveaux sommets atteignant un
nouveau record à 29 DT lors de la séance du mercredi. Elle a ensuite
reperdu pratiquement 2 Dinars sans connaître de transactions lors des deux
dernières séances de la semaine. Près de 5% du capital de la société a
changé de mains dans une transaction de bloc valant 2,4 MD. Le ramassage en
bourse qui a commencé il y a 4 semaines a fait gagner la valeur 70%.
Maintenant que la transaction attendue a été exécutée, l'engouement pour la
valeur devrait se ralentir comme le suggère les récentes baisses du prix.
Il faut noter qu'hormis la partie diffusée dans le public et certaines
participations minoritaires privées, l'actionnariat reste majoritairement
entre les mains de l'état ou d'entreprises publiques. C'est pourquoi la
réalisation de nouvelles transactions de tailles nécessitera l'accord
préalable de la CAREPP seule habilitée à autoriser les actionnaires
étatiques à céder leurs actions.
Les actions ordinaires PALM BEACH HOTELS ont connu un certain réveil
illustré par une importante transaction de 52000 actions. La vente a été
réalisée par un fonds d'investissement étranger. La décision de convertir
20% du capital de la société a fortement affecté la liquidité de l'action
ordinaire qui ne s'échangeait plus que de manière sporadique. En 1999, la
fréquence de cotation de cette action n'a pas dépassé les 50 séances soit
une moyenne d'environ une fois par semaine. De plus faute de demande
régulière, la valeur n'a pas cessé de baisser se traitant actuellement à
6,800 DT soit plus de 38% de recul par rapport à sa valeur d'introduction.
La société PBHT, qui a créé au milieu de l'année 1999 une société de
gestion avec le groupe français ACCOR pour l'exploitation des hôtels de la
chaîne, n'a pas indiqué quelles seraient ses répercussions sur son compte
d'exploitation. Ceci a entraîné une dégradation de la visibilité de la
société.
En dépit de la tenue d'une communication financière qui a révélé plusieurs
développements positifs et des perspectives prometteuses, les actions BIAT
ont paradoxalement perdu 1,6%. Les investisseurs restent insensibles
apparemment aux fondamentaux de la banque privilégiant plutôt les
considérations techniques. Ceci explique en grande partie la persistance
d'une attitude de méfiance à l'égard des actions BIAT.
Le volume total du marché s'est élevé cette semaine à 19,1 MD. Les échanges
importants sur MAGASIN GENERAL qui se sont élevés à 5,4 MD ont dopé
l'activité du marché. SFBT a eu un rythme d'échange assez soutenu réalisant
un volume de 3,3MD.
La déception au niveau des volumes traités est venue du côté de la BH qui
n'a totalisé qu'un modeste 0,57 MD. La décision de lancer la deuxième
tranche de l'augmentation de capital, à quelques mois seulement
d'intervalle de la première, a reçu un accueil très mitigé de la part des
investisseurs qui ont été fortement sollicités par la banque sur une
période assez courte. Ceci a conduit à un assèchement de la demande sur le
marché secondaire du titre.
Numéro :
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