Un aperçu de la nature des relations existantes entre l’Union Européenne et la Tunisie, a été au centre d’une entrevue qui s’est tenue entre l’ambassadrice de l’Union Européenne en Tunisie Laura Baeza et le Centre d’information pour le Voisinage européen.
Les deux parties ont fait le tour des domaines de coopération prioritaires au cours de la période 2014-2020 en Tunisie.
La période de programmation sera fragmentée en deux phases : 2014-2015 et 2016-2020. En 2014-2015, la coopération visera à appuyer les réformes socio-économiques, à assurer un développement plus équilibré du territoire et à renforcer la gouvernance mais aussi la société civile.
En ce qui concerne l'Instrument européen de voisinage (IEV) qui rendra le financement plus rapide et permettant de meilleures mesures d'incitation pour les opérateurs, l’UE qualifie de crucial, le fait de soutenir la Tunisie avec un mécanisme de financement plus souple. Il est également important d'avoir des mesures d’incitations en place afin que le pays poursuive sa route sur la voie des réformes politiques, économiques et sociales.
C’est dans cette mesure, que l’Union européenne a pratiquement doublé son aide à la Tunisie, soit 150 millions d'euros par an, au lendemain de la Révolution de janvier 2011.
La Tunisie a été le premier bénéficiaire de l’instrument SPRING, créé en réponse au Printemps Arabe, pour encourager les pays à s’engager le plus rapidement sur la voie de la transition démocratique. Outre ces dons, d’autres soutiens ont été accordés sous formes de prêts par la Banque européenne d’investissement, pour un montant de 300 millions d’euros par an. A cela viendra s’ajouter une aide macro-financière de 300 millions d’euros qui sera accordée par l’Union européenne à la fin du printemps prochain.
Ces aides cumulant dons et prêts représentent environ un tiers du déficit budgétaire de l’état tunisien.
L’ambassadrice de l’UE a par la suite cité, trois exemples concrets de coopération réussie en Tunisie, qui sont l’appui à la société civile avec le programme d’appui à la société civile (PASC), l’accompagnement de la Tunisie dans l’organisation des premières élections démocratiques de son histoire à l’automne 2011 et l’appui à la micro-finance permettant ainsi de créer des milliers d’emplois dans les régions les plus défavorisées.
On ajoute à cela la contribution de l'UE au financement du Programme Prioritaire d'Intégration des Quartiers Populaires en Tunisie qui permet à l'Agence de Réhabilitation et de Rénovation Urbaine (ARRU), de construire des routes et de mettre en place les réseaux d'assainissement et d'éclairage dans 119 quartiers, avec l’amélioration des conditions de vie de 700 000 habitants.