L'observatoire de la conjoncture économique relevant de l'Institut national de la statistique (INS) vient de publier son bulletin mensuel du mois d'octobre relatif à la conjoncture au niveau national au regard des informations statistiques.
Le rapport montre que l'économie nationale a poursuivi son redressement au premier semestre 2006 puisque l'activité a encore connu une croissance robuste. Le PIB a augmenté au rythme de 5,7% au premier trimestre et de 5,5% au second.
Le retournement favorable de la conjoncture touristique observé fin 2005 s'est confirmé tout au long des neuf premiers mois de l'année en cours, avec néanmoins un bilan globalement comparable à celui de l'année précédente : quasi-stagnation du nombre des nuitées touristiques et une augmentation des recettes touristiques en dinars d'environ 5%.
Dans le secteur de l'industrie, les enquêtes auprès des chefs d'entreprises annonçaient depuis plusieurs mois une sensible amélioration conjoncturelle et un sentiment économique au plus haut, un profit corroboré par l'évolution de l'indice mensuel de la production des industries manufacturières qui progresse actuellement de 4,1%.
L'analyse conjoncturelle en termes de cycle d'affaires et l'évolution des données économiques soutiennent le scénario du rétrécissement de l'écart de production par rapport à son niveau potentiel, signalant une sortie du haut du cycle et par conséquent une plausible modération du rythme de croissance économique au cours des prochains mois.
Au total, l'économie nationale rejoindrait une croissance à 5,3 pc en moyenne annuelle quant à l'année 2006. Une fois encore, la croissance économique de l'année en cours serait portée par la demande intérieure à travers, d'un côté une consommation finale des ménages relativement ferme et surtout la reprise depuis 2005 de l'investissement productif.
Le rythme d'augmentation des prix s'est stabilisé à 4,9% en moyenne au troisième trimestre, soit à un niveau très proche des trois mois précédents. L'inflation au cours des neufs premiers mois s'affiche du coup à 4,7%.
Elle devrait cependant légèrement refluer au dernier trimestre pour s'établir autour de 4,6% en fin d'année.
Devant une inflation relativement élevée, une croissance soutenue des agrégats monétaires et une forte dynamique de crédit, la réactivité de la BCT s'est traduite par une augmentation fin septembre de son taux directeur, qui passe ainsi de 5% à 5,5%.
S'agissant des IDE, ils ont atteint, au terme des neuf premiers mois de l'année en cours, un montant de 692,8 MD contre 637,3 MD à pareille époque de l'année précédente réalisant ainsi un accroissement annuel de 8,7%.
La répartition sectorielle révèle que les flux ont notamment concerné les secteurs de l'énergie et du tourisme dont le rythme de progression était respectivement de 39,5% et de 37%.
Les IDE à destination des industries manufacturières ont quasiment stagné, n'en demeure pas moins que 288 projets ont vu le jour au cours de cette période rendant ainsi possible la création de plus de dix mille nouveaux emplois.
Il y a lieu de souligner également le bon comportement de l'investissement de portefeuille qui s'est distingué en enregistrant un accroissement annuel de 50% par rapport à septembre 2005.
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