Après sa rencontre avec les intermédiaires en bourse en
mars dernier, M. Dridi a présidé l'assemblée générale de la
SOTETEL pour donner un éclairage sur les états financiers définitifs mettant
l'accent sur les raisons du fléchissement de l'activité.
Selon les termes de la société, 2004 représente un incident
de parcours dans sa vie. Le premier dirigeant de
SOTETEL a rappelé qu'en vingt quatre ans d'existence, la société n'a jamais
connu un exercice déficitaire. Cet événement exceptionnel est matière à
réflexion pour
SOTETEL qui devrait en tirer les leçons. La baisse du chiffre d'affaires
s'est élevée en définitif à 6,6MDT dont 5,1MDT sont dus à la diminution sensible
des revenus de l'activité Réseaux de lignes d'abonnés (RLA). Deux autres
segments ont été à la traîne, à savoir les transmissions (-1,2MDT) et la
commutation (-0,3MDT). L'activité communication d'entreprise a relativement
sur-performé les autres domaines drainant des revenus en excédent de 1MDT par
rapport à 2003. Le chiffre d'affaires final 2004 a totalisé 43,454MDT (-10%).
Parmi les raisons qui expliquent cette décrûe de l'activité, il y a celles qui
sont récurrentes et subies variablement ou invariablement par tout le secteur
telles que : 1/ le renchérissement des matières premières 2/ la parité
dinar/devises et 3/ l'intensification de la concurrence. D'autres raisons sont
réputées non récurrentes, et qui sont plutôt spécifiques à la société. Il faut
citer le changement dans l'approche prudentielle de la société pour s'adapter
avec les risques réels encourus qui a fait naître des provisions additionnelles
au titre de l'exercice 2004 de 2,513MDT. Ces provisions sont constatées, à
majorité, au niveau des valeurs d'exploitations. La société traîne derrière elle
un lourd exigible vis à vis de Tunisie Télécom (TT) qui reste, malgré tout, sa
relation privilégiée, martèle M. Dridi. L'apurement du compte de TT est sur la
bonne voie même si certaines traites et contrats font l'objet de litige.
Quelques 5,5MDT qui restent sur les exigibilités immédiates seront incessamment
réglés une fois les formalités administratives seront remplies.
Outre la gestion de son portefeuille client qui a beaucoup
pesé sur son BFR durant les deux dernières années, la société a aussi laissé
apparaître certaines défaillances qui ont conduit à la baisse de sa
productivité. Elle cherchera à redresser cet indicateur pour améliorer sa
performance industrielle comme elle devrait optimiser ses ressources humaines et
matérielles et leur assurer une meilleure adéquation. M. Dridi a précisé que la
société tient avant tout à sécuriser les bases sur lesquelles elle comptera pour
repartir vers un nouveau cycle de performance. L'un des éléments importants,
ajoute-t-il, reste la gestion des chantiers et leur bonne organisation.
Compresser les délais est un atout primordial dans l'environnement hautement
concurrentiel des télécommunications, note-t-on du côté du management. D'autres
voies sont à explorer mais il faut laisser le temps seul juge de la pertinence
des choix à suivre. La société veut oublier la fâcheuse année 2004 qui s'est
clôturé sur un résultat déficitaire de 2,681MDT contre des résultats
bénéficiaires de plus de 7MDT en 2001 et 2002.
En réponse à certaines remarques concernant l'activité
export de la société, M. Dridi a rappelé les bons résultats des efforts de
prospection sur le marché libyen, un marché en plein essor. Il a, par
ailleurs, relevé le caractère difficile des marchés africains. A ce propos, il
est à noter que le démarrage effectif de l'exportation des travaux et services
d'ingénierie télécom en Ethiopie dans le cadre d'un contrat de sous-traitance
avec un équipementier de renommée. La société s'en est vantée du saut qualitatif
qu'elle a réalisé, elle qui, auparavant, se contentait de mettre son personnel
à la disposition des équipementiers. Ainsi, avec une offre de sous-traitance en
développement dans la région, la société cherche à se positionner sur ce marché
porteur en capitalisant sur son savoir faire, les compétences de ses ingénieurs
et un différentiel coût/ingénieur en sa faveur. Côté perspectives, le carnet de
commandes permet à la société de réaliser un objectif de chiffre d'affaires
40MDT, selon les dernières appréciations de son management ; Concernant les
prévisions du résultat avant impôt 2005, une communication sera assurée
ultérieurement au profit des actionnaires pour en rendre compte ainsi que du
bilan des six premiers mois d'activité.
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