Face à une poignée d’analystes, le nouveau dirigeant de
GENERAL LEASING a tenu à donner un compte rendu provisoire -en attendant la
confirmation des chiffres trimestriels- de la situation actuelle de la compagnie
après les derniers événements fâcheux qui l’ont secoué. Il est à noter le ton
très réaliste du management qui n’a pas caché les difficultés du premier
semestre ponctué par un environnement assez défavorable pour le secteur du
leasing en général notamment caractérisé par l’amnistie fiscale, le tassement de
l’investissement dans le secteur privé et l’intensification de la concurrence
imposée par le secteur bancaire.
Dans une conjoncture pareille, la société s’est trouvée
pénalisée par une longue période d’inactivité et d’attentisme qui s’est achevée
par la décision des autorités monétaires et fiscales d’imposer à
GENERAL LEASING la régularisation du passif fiscal dû aux opérations de
leasing fictives opérées par certains de ses anciens clients en complaisance
avec leurs fournisseurs. La mauvaise publicité a causé du tort à la société qui
a, depuis, essayé de redorer son blason. Mais c’était assez pénible à la société
de remonter la pente en quelques mois selon les propos de son PDG fraîchement
débarqué. Le chiffre d’affaires sur le premier semestre est ressorti à 25MDT
contre 29MDT un an auparavant. Les contrats approuvés ont porté sur un montant
de 19MDT, un niveau assez bas qui inquiète le management parce qu’il est lié à
un facteur externe incontrôlable, essentiellement, l’indisponibilité du matériel
qui ralentient la mise en force effective et donc réduit les loyers facturés
sur la période. Cette situation devrait se décanter avec la reprise de
l’investissement dans les secteurs vitaux tels que les secteurs du transport et
des BTP. Cela dit, la période de relâchement par laquelle est passée la société
a laissé des séquelles dans l’encours des actifs classés. Le nouveau management
s’est attelé à repenser les moyens de recouvrement pour en améliorer le
rendement sur l’année et rattraper le manque à gagner et réduire les impayés qui
se sont accumulés (Prés de 40MDT de créances classées B4), la société a
désormais une approche stricte pour instruire certains dossiers de leasing auto
procédant à la récupération du matériel dans les plus brefs délais pour limiter
la casse. Elle s’affaire aussi dans un autre sens pour activer les cautions
personnelles donnée en gage par certains clients douteux, quitte à se
débarrasser définitivement de certaines relations insolvables. D’autres moyens
de règlements amiables restent à privilégier pour ne montrer que ce seul visage.
Sur le plan commercial,
GENERAL LEASING a souffert de l’effritement de ses parts de marché après la
fuité de certains grands clients. Le management a annoncé avec satisfaction que
la société a pu récupérer deux des plus grands groupes agro-alimentaires du pays
à savoir le groupe
SFBT et le groupe Meddeb qui lui feraient à nouveau confiance. Autre motif
de satisfaction, les trois derniers mois ont confirmé que les mises en force ont
retrouvé un niveau mensuel moyen semblable à celui de l’avant crise soit 5MDT.
Le management escompte un retour à l’équilibre de la situation financière de la
société pour le reste de l’année sans donner d’objectifs chiffrés tout en
promettant de plus amples détails dans les prochaines publications et réunions.
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