Pour sa première réunion sous la présidence de Ben Bernanke,
la Réserve fédérale a relevé le taux des Fed Funds d'un quart de point pour la
15e fois d'affilée et a estimé qu'une poursuite du resserrement monétaire
pourrait être nécessaire pour maîtriser l'inflation.
Comme les marchés s'y attendaient, le comité de politique
monétaire de la Fed (FOMC) a voté à l'unanimité cette nouvelle hausse qui porte
le taux des fonds fédéraux à 4,75%, son plus haut niveau depuis avril 2001.
Dans son communiqué de politique monétaire, la Fed
réaffirme qu'une poursuite du resserrement monétaire pourrait être nécessaire,
semblant conforter les anticipations des marché, qui attendent le taux des Fed
funds à 5% dans les prochains mois.
"La croissance économique a rebondi fortement pendant le
trimestre en cours mais semble devoir se modérer pour revenir à un rythme plus
tenable", explique la Fed dans le communiqué accompagnant sa décision prise à
l'issue d'une réunion de deux jours.
Elle ajoute que la hausse des prix de l'énergie et des
matières premières semble pour l'instant n'avoir qu'un impact limité sur
l'indice central d'inflation et que les perspectives d'inflation restent
contenues.
"Il n'en reste pas moins que de possibles augmentations de
l'utilisation des ressources, associées aux prix élevés de l'énergie et des
autres matières premières, peuvent potentiellement accentuer les pressions
inflationnistes", ajoute la Fed, reprenant sa formulation du communiqué du 31
janvier.
Selon une enquête réalisée par Reuters après la réunion,
les spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) attendent à une quasi unanimité une
nouvelle hausse en mai. Mais 13 des 20 économistes interrogés estiment que la
Fed en restera là, tandis que cinq autres prévoient une poursuite des hausses
jusqu'à 5,25% ou 5,50%. Un autre estime même que le cycle se poursuivra jusqu'à
6,0%, tandis qu'un dernier juge que le cycle est désormais terminé.
Source : Reuters.