Le taux de chômage : 40 % dans le gouvernorat du Kef et de 48% des diplômés du supérieur à Sidi Bouzid.

Dans le cadre du renforcement du programme de réformes économiques et financières en Tunisie après la révolution, une étude sur l'entrepreneuriat, le développement régional et l'emploi a été présentée le 6 Juin 2011 à la Maison de l'entreprise à Tunis. Cette étude a révélé que le taux de chômage a atteint 40 % dans le gouvernorat du Kef et dépasse sensiblement ce seuil dans le gouvernorat de Gafsa, contre 30 % à l'échelle nationale. Quant au taux de chômage des diplômés du supérieur, il s'élève, en mai 2011, à 48 % dans le gouvernorat de Sidi Bouzid et à 40 % dans le gouvernorat du Kef.


Réalisée par le Centre des études économiques de l'Institut arabe des chefs d'entreprises en collaboration avec la Fondation Friedrich Naumann, l’objectif de cette étude est d’établir un état des lieux des déséquilibres régionaux en Tunisie et la mise en place d’une stratégie de rattrapage pour instaurer un développement régional équitable et proposer des recommandations en termes d'entrepreneuriat régional.


Selon cette étude, la dégradation du climat de confiance, le manque des incitations qui encouragent l'installation à propre compte, la médiocrité de l'infrastructure, la réticence des banques à accorder des crédits et enfin un climat d'affaires défavorable par rapport à celui dans les régions côtières, représentent les principaux facteurs qui sont à l'origine du déficit d'entrepreneuriat régional.


Au terme de cette présentation, pour palier à ces insuffisances, l’étude recommande de remédier au déficit de gouvernance locale, de mettre en place une stratégie de régulation régionale et d'engager des investissements lourds dans l'infrastructure qui sont générateurs de sources de revenu.

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