L'agence de notation Moody's a consacré un rapport aux récentes évolutions sur le marché du pétrole et les défis et opportunités qui en découlent pour les pays de la régions MENA. Alors que les pays importateurs de pétrole bénéficieront d'une amélioration de leurs balances des paiements et de la baisse des coûts de subventionnements, les pays exportateurs, notamment ceux du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), verront leurs positions extérieures affectés à des degrés différents.
Selon le rapport de Moody's, Oman et Bahreïn apparaissent comme les plus vulnérables, deux nations dont le niveau d'endettement est attendu en hausse étant donné leurs capacité restreinte à réduire leurs dépenses.
Le Qatar et le Koweït sont les deux pays qui résisteront le mieux à la baisse des prix selon l'agence de notation, les deux nations disposant de réserves financières considérables, tout comme les Emirats Arabes Unis qui toutefois, note Moody’s, ont une structure budgétaire beaucoup moins flexible que les autres membres du CCG.
A l’opposée, les pays importateurs d’hydrocarbures de la région vont de façon générale bénéficier de la baisse des prix, qui soulagera leurs déficits budgétaires par la réduction des subventions énergétiques. Les coûts d’importation d’hydrocarbures pourraient selon le modèle de Moody’s baisser jusqu’à 50% entre 2014 et 2016, comparés à la moyenne de 2011-2013, réduisant le déficit de la balance commerciale qui a totalisé 28 milliards de dollars, représentant 6% du PIB de la région. En effet, Moody's prévoit un amélioration des déficits courants pour tous les pays importateurs net de pétrole et ce, à l'exception de l'Egypte. L'agence a ajouté qu'elle pourrait même améliorer les perspectives de ses notations, notamment, pour la Tunisie et l'Egypte.
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