Depuis une semaine, le dinar tunisien (DT) a subi une hausse sensible du dollar américain ($) dont le cours moyen (établi par la BCT) s’est élevé à 3,1467 DT à la fin de la semaine dernière. Ce mardi 16 avril 2024, le dollar se traite à 3,127 DT en moyenne à l’achat et à 3,210 à la vente dans les agences bancaires avec des pics à 3,114 DT par $ à l’achat et à 3,232 DT/$ à la vente. Les écarts entre les cours d’achat et les cours de vente sont même plus amples chez les bureaux de change.
En contrepartie de cette hausse du dollar, le dinar tunisien a profité d’une baisse concomitante de l’euro. La monnaie unique a traité à un cours moyen (établi par la BCT) à 3,3566 pour 1 DT le 12 avril dernier. Ce mardi, elle est échangée à 3,230 DT en moyenne à l’achat et à 3,406 DT à la vente avec des pics respectifs à 3,111 à l’achat (cours minimum) et à 3,425 DT à la vente (cours maximum) dans les réseaux bancaires. Tout comme pour le dollar, l’amplitude est écarts entre les cours d’achat et de vente est plus importante au niveau des bureaux de change.
Depuis une semaine, l’euro a perdu -1,8% face au billet vert. Depuis le début de l’année, la chute s’élève à -3,6%. Ces variations au niveau du ratio Euro-Dollar se répercutent presque mécaniquement au niveau du dinar tunisien dont la valeur est estimée à travers à le panier de devises dont notamment l’euro, le dollar, le Yen japonais, le Dirham marocain, etc. Il s’agit des monnaies des pays partenaires (exportateurs, importateurs, créanciers) et concurrents.
La vague des dernières variations des cours du dollar et de l’euro face au dinar Tunisien s’expliquent par deux facteurs principaux : l’un économique relatif à la perspective prochaine de la baisse des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne (BCE) avant celle de la Réserve Fédérale Américaine en raison de la persistance d’une certaine inflation aux Etats-Unis ; et l’autre raison géopolitique liée à l’attaque iranienne lancée contre Israël le weekend dernier en riposte à l’attaque israélienne du consulat iranien à Damas et au risque d’escalade si Israël riposte à la riposte iranienne.