Walid Ben Salah, expert-comptable a indiqué, sur les ondes de radio Express FM, que les banques sont tenues de faciliter et de diversifier les mécanismes de financement au profit des entreprises touchées par la crise sanitaire. Il a ajouté que les chiffres relatifs à la situation des entreprises privées, dans le contexte de la crise de Coronavirus, sont très effrayants. L’expert-comptable a expliqué que la Tunisie étant liée à l'Union européenne, la demande étrangère n'a pas augmenté, en particulier dans certains secteurs tels que les industries mécaniques et électroniques, les pièces détachées pour avions, le textile et le cuir, le secteur des transports ainsi que le secteur du tourisme.
L’expert-comptable a souligné qu'aucune mesure appropriée n'a été prise pour accompagner et soutenir les entreprises privées, ajoutant que 86% d’entre elles ont enregistré une diminution du nombre de leurs transactions, ce qui est normal en raison de la crise sanitaire. Aussi, 59% de ces entreprises accusent une pénurie de liquidités et des difficultés à rembourser les prêts, les frais et les factures des fournisseurs. Walid Ben Salah a également indiqué que plus de 90% des entreprises privées en Tunisie sont des établissements familiaux à faible capital et à taux d'endettement élevé. Il a déclaré qu'étant donné le manque de programmes permettant de financer ces entreprises de manière simple, directe et à court terme, cela augmentera la complexité du processus.
Walid Ben Salah a signalé que ces entreprises ne sont pas en mesure de payer les impôts. Il a également ajouté que les fonds financiers et bancaires au profit des entreprises sont totalement insuffisants, et ils sont estimés à 1500 millions de dinars, dont 500 millions de dinars au profit du secteur du tourisme.
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