L'intermédiaire en Bourse Arab Financial Consultants (AFC), a publié sa revue de la conjoncture économique du mois de novembre 2018, dans laquelle les analystes dressent un état des lieux de l'économie tunisienne et analyse les principaux agrégats macroéconomiques sur les 11 premiers mois de l'année. La revue comprend une partie consacrée au refinancement des banques et les raison de son "explosion". AFC revient également sur la situation du marché financier, et en particulier celui des titres de créance de l'Etat.
L'éditorial du document élaboré par AFC et rédigé par Zouhair El kADHI, Directeur Général de l'ITCEQ, voit plutôt d'un bon œil la hausse du taux de croissance au troisième trimestre 2018, à 2,6% contre 2,1% sur la même période en 2017, bien que la reprise demeure fragile. Ce taux, quoique faible, est considéré comme un signe de rebond et "renforce la perspective de reprise". L'économie nationale se trouve à un tournant majeur, selon El Kadhi, impliquant des politiques d'offre capables de relever la croissance potentielle. Il n'en demeure pas mois que les marges de politique économiques demeurent faibles, fait remarquer l'auteur.
Ainsi, le scénario économique le plus vraisemblable, serait une croissance de 2,6% en 2018 et 3,1% en 2018. Dans cette zone de croissance, le déficit public devrait être aux alentours de 3,9%. Cela donnerait un besoin de financement spontané de 9% du PIB, estime Zouhair El Kadhi.
Sur un autre front, l'AFC note que l'excès de financement des entreprises et des personnes physiques issu de la hausse des crédits par rapport aux dépôts, a généré une création monétaire qui est sortie du circuit fiduciaire classique, et qui est venue alimenter l'inflation et l’économie parallèle, et par conséquent, affaiblir le dinar.
Les ponctions de liquidités sont passées de 1 milliard de dinars en 2010 à une moyenne proche de 16 milliards de dinars au mois de septembre 2018, constate l'intermédiaire en Bourse. Pour faire aux conséquences de cette flambée, AFC énumère quelques pistes dont le decashing, une rupture avec la politique de change actuelle, une amnistie de change pour rapatrier l'argent en devises déposé à l'étranger ou sous forme de cash, outre l'intégration de l'économie parallèle via une amnistie fiscale avec des taux forfaitaires...
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