L’expert financier, Hatem Zaâra a dépeint le tableau de la situation économique et financière du pays sombre. Il a ajouté que le déficit de la balance commerciale a atteint des seuils alarmants et le taux de réserves en devises n’est pas pour autant rassurant. En effet, il a expliqué que les derniers indicateurs ont connu une évolution uniquement grâce à un crédit accordé par la Banque Mondiale. Hatem Zaâra a souligné que l’heure est venue pour prendre des mesures douloureuses telles que la baisse des importations des produits de luxe par les entreprises étrangères installées en Tunisie de surcroît que le volume des exportations ne couvre que 36% du volume des importations.
Hatem Zaâra a ajouté que tel que le prévoit le FMI, évoquant la poursuite d’une baisse volontaire de la valeur du dinar soulignant qu’en dehors de l’huile d’olive, qui représente une valeur sûre pour les exportations, il n’existe pas de produits consistants qui peuvent être mis en valeur. D’ailleurs, même les phosphates ne sont pas exempts de cette configuration et ce, bien qu’il y ait eu une reprise relative de la production. En effet, ce sont les marchés sur lesquels ils sont écoulés qui se sont rétrécis à la suite de la période d’arrêt des activités, soutient l’expert en finances. Ce dernier a mis également l’accent sur la masse importante de billets de banque qui circule dans le pays et qui a atteint les 11 milliards de dinars tandis que les banques déclinent un besoin de 10 milliards de dinars pour l’étape de leur refinancement.
De cela, il en découle selon Hatem Zaâra qu’il faudra prendre une autre mesure douloureuse à savoir : le changement de la monnaie à commencer par les billets de 50 dinars de manière à limiter les dégâts débouchant du marché parallèle.
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