Habib Zitouna : la Tunisie n'a pas encore trouvé de solutions pour évoluer vers une économie de la connaissance

Le président de l'Association des économistes tunisiens, Habib Zitouna a confirmé, ce vendredi 14 juin 2024, sur les ondes de radio Express FM, que lors du Forum des économistes tunisiens, l’accent a été mis sur la transformation structurelle de l'économie. Il a ajouté que la définition de cette transformation a été établie ainsi que la façon de comment s'orienter vers des activités à valeur ajoutée. S’ajoute à cela la notion de l'économie basée sur la connaissance, la technologie, la recherche et l'innovation.

Dans la même veine, Habib Zitouna a déclaré que, selon des études économiques, la transformation structurelle passe par l'agriculture, les matières premières, l'industrie des laboratoires, puis les services, expliquant que cette approche soulève plusieurs questions pour de nombreux professeurs d'économie internationale. Et de poursuivre que ces professeurs ont confirmé que de nombreux pays s'orientent directement vers les services, car l'industrie manufacturière n'aura plus un rôle fondamental comme par le passé. L’invité d’Expresso a d’ailleurs précisé qu'elle n'aura pas une grande capacité opérationnelle. En outre, il a indiqué que de nombreux économistes soulignent la nécessité de développer le secteur des services, notamment les transports et le commerce, qui disposent d'une capacité opérationnelle importante. L'Etat doit, en effet, y prêter attention.

A cet égard, le président de l'Association des économistes tunisiens a expliqué que l'État doit trouver des solutions pour ce secteur afin qu'il puisse être un moteur de croissance et contribuer à la réduction du taux de chômage. D'autre part, il a confirmé que la transformation verte a, également, été abordée lors du forum, car un pays en développement comme la Tunisie est encore loin dans ce domaine. D’ailleurs, des fonds financiers sont requis en vue d’investir dans la transformation verte. Habib Zitouna a ajouté, à cet effet, que cette transformation pourrait être financée par des institutions donatrices dans une logique de « gagnant gagnant », et ce, à la lumière du changement climatique.

Dans un autre registre, le président de l'Association des économistes tunisiens a indiqué que la question de la croissance économique a de même été abordée. Car depuis 2002, des travaux ont été réalisés afin de changer la qualité de la croissance, c'est-à-dire à travers l'économie de la connaissance, la qualité ainsi qu’en améliorant la productivité. Toutefois, ce changement n'a pas eu lieu. Habib Zitouna a estimé, dans ce sens, que la Tunisie n'a pas encore trouvé de solutions pour évoluer vers une économie de la connaissance qui passe par la technologie et qui soit créatrice de compétitivité et d'innovation. Une économie qui fait appel à des ressources humaines qui créent de nouvelles façons de travailler et des activités innovantes en plus de la bonne gouvernance.
 

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