Dans une déclaration exclusive à Radio Express FM, le chef du gouvernement, Habib Essid, a déclaré qu’il aura un entretien lundi (6 juin 2016) avec le chef de l’Etat, Béji Caid Essebsi, pour discuter des suites de l’appel hier (jeudi) de ce dernier pour la mise en place d’un « gouvernement d’union nationale ». Essid a ajouté qu’il restait « à la disposition du pays » et que « nul n’est indispensable ».
Par ailleurs, et concernant la chute du Dinar face aux principales devises, le chef du gouvernement a indiqué qu’il s’agissait plus d’une « dépréciation » de la monnaie nationale due à la loi de l’offre et de la demande sur le marché, qu’à une « dévaluation » voulue (par le gouvernement).
Il est à rappeler que techniquement, l’effet d’une dépréciation d’une monnaie ou sa dévaluation est le même.
Il est à signaler que la Tunisie s’était engagée dans la « lettre d’intention », adressée au Fonds monétaire International (FMI) avant l’octroi le 20 mai dernier du prêt de 2,9 milliards $, sur un ensemble de mesures dont « la Flexibilisation effective du taux de change du dinar aux fins de préserver les réserves de change de la Banque centrale de Tunisie (BCT) et l’assouplissement des mouvements de capitaux aux fins de faciliter les « investissements » à l’étranger, l’accès des investisseurs étrangers au marché obligataire national, etc.» .