102 entreprises publiques restent plombées par les 6.500 MDT de pertes et dettes. C’est ce qui pousse le gouvernement de Youssef Chahed a envisager sérieusement la privatisation d’une partie de ces entreprises et de restructurer l’autre partie, alors que l’UGTT considérer ce point comme une ligne rouge à ne pas dépasser.
Parmi ces entreprises minées par les pertes, on trouve les 9 entreprises, nationale et régionales de transport terrestre, dont l’état financier est alarmant avec un cumul des pertes à la fin 2016, dépassant les 1.000 MDT. §Ces entreprises sont, de plus, surchargées d’employés et qui traînent un parc vieillissant, car roulant sur une infrastructure routière lamentable.
La plus importante de ces entreprises publiques de transport est la Transtu, qui employait 7.644 personnes à fin juin 2017. Une véritable armée de généraux, avec un taux d’encadrement de 64 % et seulement 36 % d’agents techniques. Une situation, essentiellement due à l’activation des accords conclus avec les syndicats qui donnent un droit aux promotions, de manière automatique et sans tenir compte des critères de compétence ou de productivité.
Par ailleurs, la société gère 1.070 bus dont la moitié dépasse l’âge de 10 ans, 300 autres bus d’occasion avec une moyenne de 18 ans d’âge et 72 % de moyenne de disponibilité. A cela s’ajoutent 134 voiture de métro de l’allemand Siemens dont l’âge balance entre 29 et 32 ans, un taux de disponibilité qui ne dépasse pas les 60 % et 55 Citadis françaises de 8 ans d’âge, ce qui explique son taux de 91 % de disponibilité.
Tout ceci explique la baisse des revenus de la Transtu qui revenaient de 72 MDT en 2010, à seulement 53 MDT en 2016. En revanche, les charges d’exploitation passaient de 288 MDT en 2010, à 335 MDT cinq années plus tard. Derrière cette décélération, le nombre de ses employés qui est passé de 177 à 218, une hausse de 86 % par la grâce de la révolution.Ajoutons à cela une baisse de 26 % dans les résultats d’exploitation du transporteur national et des pertes qui doublaient presque, passant de -80 MDT à -149 MDT, à cause de l’énorme charge du personnel. En gros, Transtu est une entreprise déficitaire et qui traîne un énorme cumul de pertes de presqu’un milliard DT (914,8 MD) auxquels s’ajoutent 757 MD de dettes, dont 617 au profit de l’Etat et 140 MDT au profit des privés.