L'intermédiaire en Bourse Tunisie Valeurs, consacre une note à la nouvelle circulaire (N°2018-10) sur le nouveau ratio prudentiel Crédit/Dépôts publiée par la Banque Centrale de Tunisie, et ses modalités pratiques, qui tiennent en compte les propositions de l’Association Professionnelle des Banques (APTBEF), souligne le document, qui estime que la définition du ratio ressort plus conciliante avec la réalité que la proposition initiale.
Tunisie Valeurs commence par rappeler le contexte qui a conduit à l'introduction de ce nouveau ratio, répondant à une double finalité. Il s'agit tout d'abord d'un Un contexte prudentiel de convergence vers les normes de Bâle III: Après avoir introduit le ratio de liquidité à court terme (LCR*) et relevé d’une manière graduelle son plancher minimal (60% en 2015, passant à 100% à partir de 2019), la BCT a introduit un ratio de transformation, plafonnant le rapport entre les crédits et les dépôts à 120%. Si cette mesure n’a pas de similaire dans le dispositif bâlois, elle servira: 1) à asseoir une gestion plus efficace du risque de transformation, et 2) à préparer les banques à l’application du ratio de liquidité à long terme NSFR (Net Stable Funding Ratio) de Bâle III. Cette mesure - encore en phase d’étude - vise à réduire le risque de transformation à moyen et long termes en imposant aux banques de financer leurs activités grâce à des ressources suffisamment stables. La communication de la BCT sur ce nouveau ratio (NSFR) reste pour le moment évasive. Cependant, nous estimons qu’elle se fera d’une manière progressive et qu’elle sera précédée par des tests d’impact (stress tests de liquidité).
Parallèlement, cette mesure s’inscrit aussi dans un contexte de politique monétaire non conventionnelle: Après avoir brandi l’arme des taux (hausse du taux directeur de 250pb depuis avril 2017 et élargissement du corridor des taux de 150pb fin décembre 2017), la BCT s’oriente de plus en plus vers des instruments non conventionnels de politique monétaire. Des outils qui visent à endiguer l’inflation par le canal du crédit et à rationaliser le recours au refinancement qui ne cesse de battre des records (une enveloppe moyenne de 16 milliards de dinars sur le T3 2018 ). Après le resserrement quantitatif (plafonnement du montant de l’appel d’offres à 7 milliards de dinars depuis juillet 2017 et limitation de la proportion des titres publics à 40% du « collateral » éligible au refinancement), la BCT s’oriente vers le resserrement du crédit ; c’est-à-dire vers une décélération de la création monétaire.
C’est en fixant un rapport maximal entre les crédits et les dépôts que la BCT cherche à réduire les gaps de liquidité sur le marché monétaire, note le document publié par Tunisie Valeurs.
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