Ezzedine Khouja, Président Directeur Général de la Banque Zitouna, a exposé les grandes lignes du plan stratégique de la banque que les cinq prochaines années, qui vise un bénéfice de 60 MD à terme, et un réseau de 160 agences.
Les ressources actuelles de la banque ne permuteront de financer le plan stratégique, affirme Khouja sur Express Fm, même avec l’entrée dans le capital de la Banque Islamique de Développement (BID) à hauteur de 21%, pour le porter à 88 MD a-t-il ajouté. La croissance doit être équilibrée et préserver les ratios de solvabilité, pour cela une augmentation de capital pourrait être envisagée. Une autre option serait l’émission de Sukuk, qui pour le moment se heurte à la réglementation ne permettant qu’à l’Etat de procéder à ce genre d’émission, rappelle le PDG, qui espère que des décrets d’application viennent compléter la réglementation pour ouvrir la voie aux sociétés privées.
En attendant, la banque a mis en place une division chargée de l'ingénierie financière pour adapter ses besoins à sa réalité, réglementaire en l'occurrence, et dont les travaux ont mené à la mise en place des titres participatifs qui se marient parfaitement avec l’activité de la banque, et qui sont un juste milieu entre les titres de créances, interdits à la banque du fait du caractère islamique de son activité, et les titres de capital qui seraient difficiles à émettre pour la banque Zitouna, explique Khouja.
Les titres participatifs émis par la Banque Zitouna sont le fruit d’un travail d’une année et demi, indique le responsable, et ont reçu l’aval aussi bien du CMF que du comité charaique au sein de la banque. L’émission a été clôturée en deux jours à hauteur de 45 MD, se félicite le PDG. Parmi les souscripteurs, des compagnies d’assurances tunisiennes à hauteur de 35%, des banques pour 32%, la poste tunisiennes pour 11%, des fonds d’investissements à hauteur de 18% et des particuliers pour 4%. La banque souhaite totaliser 120 MD sur les cinq prochains exercices.