Une conférence de presse a rassemblé hier les médias de la
place autour de Mr Abdelkarim Mardessi, Président Directeur Général de la
STAR. La société s’apprête à fêter son cinquantenaire après avoir vécu un
événement de taille, l’entrée à hauteur de 35% de Groupama dans son capital, une
opération officiellement clôturée le 16 octobre dernier.
La réunion signale le début d’une série de rencontres et
d’événements dans le cadre des festivités pour les 50 ans de la compagnie, et
aura été l’occasion pour le management de présenter les récentes évolutions de
la
STAR, aboutissement d’une stratégie qui a débuté en 2004 et qui a débouché
sur l’amélioration des principaux indicateurs notamment ceux liés à la gestion
des risques. A ce titre, on notera l’amélioration de la marge de solvabilité,
qui est passé d’un niveau en deçà de la marge réglementaire à 4 fois cette marge
en 2007, soit plus de quatre fois. Le taux de représentation des engagements,
qui constituait autrefois un handicap, est actuellement de 130%, bien plus que
les 100% imposé par la réglementation.
Pour Mr Merdassi, les résultats enregistrés dernièrement
augurent un avenir radieux pour la compagnie, mais des efforts restent à faire.
La
STAR dispose d’une part de marché de 26% globalement et s’impose comme
leader du secteur, mais certaines branches restent à l’écart de cette évolution,
pensant notamment à l’assurance agricole (seulement 2% de part de marché), et à
l’assurance vie (4%). C’est surtout là que la
STAR devra tirer partie de l’entrée de Groupama en tant que partenaire
stratégique. Outre la consolidation des fonds propres de la société, l’opération
ayant permis de drainer 132 MD, soit une valorisation de plus de 16 fois le
nominal, la
STAR devra profiter du savoir faire de l’assureur français pour une
meilleure présence dans le secteur. Sans entrer dans les détails, Mr Mardessi a
laissé entendre que des responsable de Groupama allaient travailler avec la
STAR sur la création de nouveau produits, surtout destinés au secteur
agricole (Assurance grêle et mortalité du bétail), ainsi que le développement de
la branche vie.
Un mot également sur la crise en réponse à l’intervention
d’un journaliste, le PDG croit sans réserve que le secteur ne sera pas touché en
Tunisie en l’absence d’une liberté totale de placement qui a enfoncé certaines
grandes enseignes internationales, telle que l’américain AIG, dans un véritable
gouffre, citant à titre d’exemple, les règles locales strictes en matière de
placement pour les compagnies d’assurance, comme interdiction de comptabiliser
les plu values latentes, provisionnement obligatoire des moins values, existence
d’un catalogue limitant les placements des sociétés du secteur….
Enfin, le rendez vous est donné pour de nouvelles
rencontres, la prochaine aura lieu en présence du numéro un de Groupama, et ne
manquera surement pas de donner plus de détails sur l’avenir de la
STAR, et sera suivie par d’autres en présence entre autres du ministre des
finances.
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