Le mardi 11 décembre 2007, au siège de l’AIB, la SOMOCER a tenu une communication financière assurée par son directeur général Mr Riadh Ben Khlifa. La réunion était l’occasion pour le dirigeant de faire le point sur les réalisations de SOMOCER au cours des onze premiers mois de cette année, ainsi que sur les perspectives d’évolution de la société.
Au cours de la réunion, Mr Ben Khlifa s’est réjoui de la situation actuelle de la société. Une société en plein redressement, et qui en 2006 avait donné les premiers signes de reprise après un exercice 2005 laborieux ponctué par un déficit de 6,97 MD et plombé par une provision de 6MDT pour risque résiduel de non recouvrement de créances clients suite à la réserve de son commissaire aux comptes. Avec une trésorerie contraignante (la société est restée dépendante de différentes formes de crédits de gestion qui se ventilent en préfinancement de stock, mobilisation des créances nées sur l’étranger et billets de trésorerie), et des difficultés pour suivre la demande, SOMOCER a pu renouer avec le bénéfice en 2006, clôturant l’exercice avec un résultat net positif de 433 mille DT et ce, malgré une baisse de 12% du chiffre d’affaires par rapport à 2005. Cette année encore, l’évolution de SOMOCER poursuit son rétablissement, avec un chiffre d’affaires sur les onze premiers mois couvrant 99% de celui réalisé en 2006, et des prévisions qui tablent sur une hausse de 6,5% pour toute l’année 2007 pour atteindre 48 MD.
Autre fait marquant en 2007, la nouvelle orientation commerciale de la société qui s’est donné pour objectif de reconquérir les parts de marchés cédées aux concurrents sur le marché tunisien. 73% des ventes de SOMOCER ont concerné le marché local, contre 27% à l’export. Rappelons que la société avait commencé en 2005 un apurement du poste clients étrangers, et les ventes sur les marchés principalement européens sont désormais faites de manière sélective.
S’agissant de la situation financière de SOMOCER, les chiffres présentés par Mr Ben Khlifa montrent une amélioration à tous les niveaux. Le fonds de roulement de la société a progressé de 73% entre fin 2006 et le 30 novembre 2007 pour atteindre 10,037 MD ; il représente désormais 65 jours de chiffre d’affaires, contre 41 l’année dernière et couvre 38% du BFR contre 20% en 2006. L’amélioration du cycle d’exploitation de la société lui a permis de porter son BFR à 26,232 MD au 30 novembre 2007, soit une amélioration de 27 jours de chiffre d’affaires par rapport à 2006. Le besoin en trésorerie s’est également amélioré, gagnant 52 jours en termes de chiffre d’affaires. On notera également, la reprise de la distribution de dividendes, suspendue en 2004 sur décision du conseil d’administration.
Mr Ben Khlifa a, par ailleurs, profité de la réunion pour faire le point sur la nouvelle société, SOTEMAIL, constituée en joint venture avec les italiens de Faenza. La société devrait en 2007, atteindre un chiffre d’affaires de 2 MD.
Enfin la question des investissements a été longuement débattue au cours de la communication financière. Le management de SOMOCER a annoncé que la société pourrait, au cas où il n’y aurait pas d’investissement, atteindre d’ici 3 ans un bénéfice de 12 MD et ce, rien qu’en suivant la tendance et l’évolution du marché. Deux scénarios, jugés réaliste par Mr Ben Khlifa, ont été considérés si des investissements devaient avoir lieu. Le plus vraisemblable serait une augmentation de capital réservée totalement à Dubai Investement Group, qui permettrait au groupe émirati de détenir une part importante dans SOTEMAIL. L’investissement pourrait dans ce cas là atteindre 45 MD. Un tel investissement pourrait générer pour SOMOCER un bénéfice consolidé de 30 MD d’ici 6 ans.
Une deuxième possibilité serait de financer des investissements pour une enveloppe de 25 MD, se basant exclusivement sur des crédits bancaires. Plusieurs institutions sont à ce jour prêt à soutenir la société.