A l'issue de la réunion de la commission 4+4 entre l'UGTT et le gouvernement, l'organisation syndicale a fait part sur les réseaux sociaux puis sur son site web de son rejet catégoriquement de tout ajournement ou annulation des augmentations salariales convenues, et qui serait contraire au document de Carthage et une atteinte à la paix sociale. La position de l'UGTT est surtout liée aux mesures proposées par le gouvernement pour sortir de la crise actuelle, et qui selon l'UGTT sont toutes au détriment des salariés.
Dans le même communiqué, l'UGTT affirme que toutes les parties doivent contribuer chacune selon ses moyens à redresser la situation du pays, faisant toutefois remarquer que les travailleurs ont payé de lourds tribus durant des décennies, et qu'il serait inconcevable de les sanctionner davantage, surtout avec la baisse du pouvoir d'achat et l'appauvrissement des services publiques comme la santé, l'éducation ou encore le transport.
Le syndicat a également appelé à une équité fiscale basée sur la justice, et à sanctionner les fraudeurs, ainsi que sur la préservation du pouvoir d'achat. L'UGTT réclame par ailleurs que des actions soient menées en vue de concrétiser les annonces du gouvernement en matière de fraude fiscale et à recouvrer les créances de l'Etat et de tout ce que le document de Carthage mentionne dans ce sens. Le communiqué a également mis l'action sur la nécessité d'assurer la transparence et la diffusion des informations pour une meilleure convergence des efforts de toutes les parties et pour installer un climat de confiance solide.
Enfin, l'UGTT a revendiqué la révision du SMIG et la reprise des négociations sur les augmentations salariales dans le privé au titre de 2016 - 2017.