Les banques de Tunisie, du Maroc et d’Egypte peu exposées aux turbulences causées par la crise selon Standard & Poor’s [suite]

Dans son nouveau rapport d’analyse, Standard & Poor’s
affirme que les banques d’Afrique du nord paraissent résistantes aux turbulences
de la finance mondiale qui a frappé bon nombre d’institutions dans le monde. Les
banques notées au Maroc, Tunisie et Egypte sont protégées par une réglementation
restrictive, ainsi que le relatif sous-développement de l’intermédiation
financière dans la région. 

En effet, les banques dans ces pays ne sont pas exposées
aux risques d’investissement dans les produits structurés, explique Mohamed
Damak, analyste chez S&P.

Toutefois, l’agence note l’émergence de nouveaux risques
liés plutôt à l’économie réelle qui commence a ressentir les méfaits de la
crise. Les économies des pays d’Afrique du nord devraient mieux résister à la
crise et éviter la récession, mais seront confrontées à un ralentissement
économique.

Les banques marocaines par exemple vont devoir faire face à
l’accélération de la correction dans le secteur immobilier. En Egypte,
l’efficacité des reformes à long terme entreprises pour le système bancaire sera
mise à l’épreuve dans ce nouvel environnement. Enfin, en Tunisie, les
incertitudes sur les performances du secteur touristique et le commerce
extérieur pourraient remettre en question la consolidation de la qualité des
actifs durant les dernières années.

Les analystes de S&P affirment ne pas s’attendre à des
dommages significatifs dans les systèmes bancaires des trois pays étudiés, sous
réserves d’une dégradation plus prononcée que prévue des conditions économiques,
éloignant tout abaissement de la note comme le précise Mohamed Damak.

 

 

 

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