L’année 2009 a été marquée par la réalisation d’un CA de 17,347 MD contre 17,273 MD en 2008. Le management a rappelé qu’en 2005, le CA était de 7,241 MD. La société a réussi ainsi à plus que doubler son CA en l’espace de 4 ans. Au niveau du bénéfice individuel de la société mère d’Essoukna, les gains de productivité ont permis au bénéfice net d’augmenter de 2,3 à 3,1 MD. L’élément le plus notable dans le discours de M Kooli, est que les stocks de terrains, des travaux en cours et des travaux terminés permettent un CA entre 105 à 110 MDT sur les 5 prochaines années. La pérennité de la société n’est pas menacée, rassure le Président-Directeur-Général de la société en réponse à une question sur le niveau actuel du stock foncier.
En 2009, la société a acheté des lots de terrains pour 2,495 MD sur El Mourouj V et VI pour un coût unitaire du m² assez bas et a livré notamment sur Ennasr (55 logements/lots), La Soukra (36 logements/lots), Centre Urbain Nord et Le Lac. Sur ce point, il est à noter que la société utilise la méthode de l’achèvement pour la prise en compte de ses revenus. La majorité des promoteurs tunisiens ont opté pour cette méthode, précise le CAC de la société, M. Mohammed Fessi, par opposition à la méthode d’avancement préconisée par les normes IFRS et les pratiques internationales dans des pays avancés comme la France. En effet, poursuit M. Fessi, le choix de cette méthode par les sociétés tunisiennes est justifié par une disposition législative très ancienne dans la loi sur la promotion immobilière qui n’autorise le transfert de risques du promoteur à l’acquéreur qu’à la remise des clés. Tant que la méthode d’avancement se heurte à une telle disposition légale, elle ne pourra être mise en application en Tunisie, pour des raisons, entre autres, d’ordre fiscal. Mais, à l’instar de l’adoption de l’IAS 17 sur la comptabilisation des contrats de leasing selon le principe de la primauté du fonds sur la forme, le législateur tunisien sera amené à s’aligner sur la norme internationale par souci d’harmonisation des règles comptables.
Côté perspectives, l’année 2010 sera une année pleine avec 11 mises en chantiers programmés qui devront s’achever durant les 4T 2011 et 1T2012. Même s’il est convaincu qu’un CA moyen de 20 MD est tenable, le management d’Essoukna s’est montré conservateur sur l’exercice en cours, prévoyant un CA de 16 MD et un bénéfice net de 2,5 MD. La société poursuivra ses investissements pour accroitre et surtout diversifier son stock foncier, fortement exposé sur la zone d’El Mourouj. La société affirme qu’elle étudie plusieurs plans d’acquisition de terrains un peu partout dans le Grand Tunis. Le souci de recherche de terrains bien situés est toujours présent selon M Kooli.
Au niveau du groupe Essoukna qui comprend 3 société affiliées : Zied, Les Œillets et SIP SICAR, le résultat net part du group est passé de 2,3 MD à 3,129 MD, soutenu par les bonnes réalisations de la société mère et le retour à l’équilibre de la société les Œillets. Revenant sur la situation des filiales, M Kooli a répondu à l’un des présents inquiets de certains échos sur SIP SICAR, que cette dernière a rapporté à Essoukna prés de 1,8 MD sous diverses formes de revenus. Essoukna tient à soutenir la société qui a pour vocation l’investissement dans des projets en création ou dans des zones de développement régional, ayant un intérêt vital pour l’économie nationale. Les Œillets est sortie de la zone de turbulences, affichant un résultat 2009 qui a permis d’effacer les pertes des années précédentes. Il est attendu que la société verra son activité se développement fortement dans les années à venir sans atteindre, néanmoins, la taille de SIMPAR ou d’Essoukna.
Un dividende de 0,280 DT sera mis en paiement à partir du 07 06 2010.
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