Le conseil d’administration de la banque centrale de Tunis (BCT) a examiné le 16 novembre 2011 la situation économique du pays qui est marquée par le processus électoral, l’accroissement du déficit courant a atteint 5,7% du PIB à la fin du mois d’octobre de l’année en cours, à cause de la crise de la dette souveraine dans les pays de la zone euro et ses retombées négatives sur les relations économiques avec la Tunisie. Le niveau des réserves en devises a continué à baisser atteignant 10,551 MD, soit 114 jours d’importation contre près de 5 mois au terme de l’année écoulée.
La poursuite des pressions sur l’activité économique concerne la lenteur du rythme de la croissance, le ralentissement des exportations, le recul des recettes touristiques et la contraction de l’investissement tant intérieur qu’étranger.
Sur le plan monétaire, la liquidité bancaire s’est resserrée davantage au mois de novembre, ce qui a nécessité une intervention accrue de la Banque Centrale afin de permettre au système bancaire de poursuivre le financement des entreprises comme le reflète la progression de 11,8% des concours à l’économie durant les dix premiers mois de l’année alors que les dépôts auprès des banques n’ont augmenté que de 3,6%.
Le Conseil a enregistré, depuis le mois d’août dernier, une accélération de l’inflation qui atteint 3,4% à la fin du mois d’octobre 2011 en raison, notamment, de la persistance des tensions sur les prix d’un certain nombre de produits alimentaires.
Le Conseil d’Administration a décidé donc, de maintenir inchangé le taux d’intérêt directeur de la Banque Centrale de Tunisie et a recommandé de suivre de près l’évolution de la crise financière en Europe et son impact sur l’économie tunisienne surtout que plusieurs indicateurs reflètent la fragilité de la situation économique.
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