Selon la note du ministère des Finances sur les "Résultats provisoires de l'exécution du budget de l'Etat à fin novembre 2024", le déficit budgétaire de la Tunisie s'est établi au niveau de 2,9 milliards de dinars, durant les onze premiers mois de l’année 2024, ce qui représente une baisse de 8,7%, par rapport à la même période de 2023.
L’allègement du déficit est expliqué, essentiellement, par l’accroissement des ressources budgétaires à un rythme plus important que celui des charges budgétaires.
En effet, les ressources budgétaires ont évolué de 5,9%, passant de 38,4 milliards de dinars, à fin novembre 2023, à 40,6 milliards de dinars, en novembre 2024, et ce, en raison de la hausse des recettes fiscales de 9,6%, à 37,7 milliards de dinars. Il convient de noter que les recettes non fiscales ont enregistré une baisse de 30,9%, pour ne pas dépasser 2,3 milliards de dinars.
Pour ce qui est des charges budgétaires, elles ont augmenté de 4,9%, avoisinant les 43 milliards de dinars, contre près de 41 milliards de dinars, une année auparavant. Cette hausse est le résultat de l’accroissement, notamment, des dépenses de rémunérations de 3,6%, à 20,3 milliards de dinars ; des dépenses d’interventions de 1%, à 10,9 milliards de dinars ; des charges de financement (intérêts de la dette) de 12%, à 5,6 milliards de dinars ; et des dépenses de gestion de 31,4%, à 2 milliards de dinars.
Pour ce qui est des dépenses d'investissement, elles ont enregistré une légère hausse de 2,1%, passant de 3,8 milliards de dinars, le 30 novembre 2023, à 3,9 milliards de dinars, en novembre 2024. Le ministère des Finances fait également état, dans sa note, d'une hausse des ressources de trésorerie de 15%, à 19,5 milliards de dinars, provenant surtout des emprunts intérieurs. Ces ressources ont été mobilisées pour le remboursement du principal de la dette, à hauteur de 83% (16,2 milliards de dinars) et le financement du déficit budgétaire, à hauteur de 11,8% (2,3 milliards de dinars).
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