Le cabinet d'audit et de conseil, Deloitte MS Louzir, est revenu sur le rapport semestriel sur l'exécution du budget de 2024 publié par le ministère des Finances , ainsi que sur ses hypothèses et orientations pour le projet de la loi de finances et le budget de l'État pour l’année 2025.
1- Les hypothèses initiales pour l'élaboration du budget de l'État pour l'année 2025:
Le budget de l’État pour 2025 repose sur plusieurs hypothèses clés liées au cadre économique national et international :
Croissance économique : Le taux de croissance est estimé sur la base des prévisions économiques internes et externes. L’hypothèse centrale est que la croissance économique se stabilisera dans un contexte de reprise progressive après des années de ralentissement, notamment grâce à la relance de secteurs productifs.
Prix du pétrole : Le budget s’appuie sur une hypothèse de prix moyen du baril de pétrole Brent autour de 77,4 dollars pour l'année 2025, selon les projections des grandes institutions économiques mondiales.
Taux de change : Il est prévu que le dinars tunisien reste relativement stable face aux principales monnaies étrangères. Cette stabilité est essentielle pour pourvoir évaluer de manière fiable les dépenses publiques liées aux importations, notamment celles des produits énergétiques et alimentaires.
Inflation : L’hypothèse d’inflation prend en compte les politiques gouvernementales visant à stabiliser les prix des produits de base, tout en anticipant une inflation modérée mais contrôlée.
Conjoncture internationale : Le budget intègre des anticipations sur l’évolution de l’économie mondiale, notamment les risques géopolitiques et les changements climatiques, qui pourraient influencer la demande d'exportations et l’accès aux marchés financiers internationaux.
2- Orientations relatives à l’élaboration du budget de l'État pour l'année 2025:
Les orientations principales pour le budget de 2025 visent à soutenir un développement durable, socialement inclusif et économiquement résilient. Voici les grandes lignes :
Maîtrise du déficit budgétaire : L’État s'engage à poursuivre les efforts pour réduire le déficit à travers la rationalisation des dépenses publiques et une meilleure gestion de la dette. L’objectif est de réduire la dépendance aux emprunts extérieurs tout en consolidant les finances publiques.
Transition énergétique : Un des piliers du budget est la transition vers les énergies renouvelables. L’objectif est d’atteindre 35 % d’électricité produite à partir de sources renouvelables d'ici 2030. Cela inclut des investissements dans des projets de production d'énergie solaire et éolienne.
Soutien social renforcé : Le budget met l’accent sur la protection sociale en augmentant les transferts sociaux pour les familles à faibles revenus, en stabilisant les prix des produits de base et en renforçant les services publics (santé, éducation).
Investissements dans les infrastructures : Le gouvernement prévoit d’importants investissements dans les infrastructures pour améliorer les réseaux de transport (routes, chemins de fer), renforcer l'approvisionnement en énergie et en eau, tout en modernisant les infrastructures numériques pour stimuler la compétitivité et attirer les investisseurs.
Réforme de la fonction publique : L’objectif est de réduire les dépenses salariales du secteur public en limitant les recrutements et en optimisant les ressources humaines existantes. Cette réforme vise à rendre l’administration publique plus efficace tout en maîtrisant les coûts.
Réformes fiscales et lutte contre l’économie parallèle : Des efforts sont prévus pour élargir l’assiette fiscale, numériser les services fiscaux et intégrer l’économie parallèle dans le cadre formel, tout en renforçant la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale.
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