Le Groupe de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org) a publié les faits saillants de ses conclusions sur les parités de pouvoir d’achat (PPA) pour l’Afrique, à la suite de la publication par le Programme de comparaison internationale (PCI) de ses résultats 2021 et 2017 révisés, le 30 mai dernier.
Le Programme de comparaison internationale est un partenariat statistique mondial qui produit des parités de pouvoir d’achat et des niveaux de prix comparatifs pour les économies participantes afin de comparer la taille de leur produit intérieur brut (PIB) et de ses principales composantes à l’échelle internationale, en tenant compte des différences de niveaux de prix.
La Banque africaine de développement était l’agence régionale de mise en œuvre pour l’Afrique et a financé les activités du Programme de comparaison internationale 2021 sur le continent par le biais de son Programme multinational de renforcement des capacités statistiques (SCB) avec des ressources mobilisées auprès du Fonds africain de développement, le guichet de prêts concessionnels du Groupe de la Banque. C’est la quatrième fois que la Banque finance la production de PPA dans les pays membres régionaux, dont la coordination est entièrement assurée en Afrique.
L’Afrique représente 5,4 % du produit intérieur brut (PIB) mondial en termes de parités de pouvoir d’achat et 18,5 % de la population mondiale totale.
L’Égypte conserve la première place du classement des plus grandes économies africaines en termes de parités de pouvoir d’achat (PPA) pour le cycle 2021, devançant toujours le Nigéria.
Les résultats du PCI 2021 montrent, en termes de PPA, que l’économie africaine a progressé de 28,51 % par rapport à la référence de 2017 et que la part du continent dans les investissements mondiaux a atteint 3,27 %, contre 2,4 % en 2017.
La première économie du monde en 2021 était la Chine, avec un PIB-PPA de 28 800 milliards de dollars, représentant 18,9 % du PIB mondial. Les États-Unis occupaient la deuxième place avec 15,5 % du PIB mondial et l’Inde, la troisième place, avec 7,2 %.
En 2021, 52 pays africains avaient adhéré au programme et mis en œuvre efficacement toutes les activités. Alors que seuls 50 pays ont pleinement participé au cycle de 2017, la Somalie et le Soudan du Sud ont été ajoutés au cycle de 2021. Avec 52 pays, l’Afrique compte la plus grande part de pays participants (29,5 %) sur un total de 176 pays dans le monde.
Comme en 2017, l’Égypte a de nouveau devancé le Nigéria dans le classement des plus grandes économies d’Afrique, avec un PIB de 1 900 milliards de dollars en termes de parité de pouvoir d’achat (PPA), selon les dernières données de référence du Programme de comparaison internationale pour l’Afrique (PCI-Afrique) de 2021.
Le Nigéria, pays le plus peuplé d’Afrique, arrive en deuxième position avec un niveau de PIB-PPA de 1 200 milliards de dollars, suivi de l’Afrique du Sud avec 844,7 milliards de dollars, selon les résultats du PCI 2021 générés par la Banque africaine de développement. Parmi les cinq plus grandes économies du continent figurent également l’Algérie (569,6 milliards de dollars) et l’Éthiopie (382,3 milliards de dollars).
En matière de taux de change du marché, l’Égypte avec son PIB de 462,9 milliards de dollars demeure la plus grande économie continentale, suivie par le Nigéria (438,9 milliards de dollars). Parmi les cinq premières économies africaines figurent également l’Afrique du Sud (421,6 milliards de dollars), l’Algérie (163,5 milliards de dollars) et le Maroc (141,8 milliards de dollars).
Les parts des plus grandes économies dans le PIB-PPA total de l’Afrique sont l’Égypte (22,9 %), le Nigéria (14,7 %), l’Afrique du Sud (10,3 %), l’Algérie (7,0 %) et l’Éthiopie (4,7 %).
Dans l’ensemble, les résultats révèlent que l’économie africaine a produit des biens et des services d’une valeur d’environ 8 200 milliards de dollars en 2021, ce qui représente seulement 5,4 % de la production mondiale et la taille de l’économie africaine mesurée en termes de PPA était supérieure de 28,51 % par rapport à 2017. Les cinq plus grandes économies d’Afrique (Égypte, Nigéria, Afrique du Sud, Algérie et Éthiopie) représentent ensemble 59,5 % du PIB du continent. Les résultats montrent en outre que la production du continent a été dominée par douze pays, l’Égypte, le Nigéria, l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Éthiopie, l’Angola, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Kenya, le Maroc, le Soudan et la Tanzanie, qui représentaient collectivement 75 % du PIB de l’Afrique en termes de PPA.
Trente-six pays africains représentaient individuellement moins de 1 % de la production de la région et, collectivement, 13,04 % du PIB PPA total de la région.
Le rapport présente également le PIB par habitant de 52 économies africaines. Mesurés en PIB-PPA réel par habitant, les cinq pays les plus riches d’Afrique sont les Seychelles (29 711,9 $), Maurice (22 246,1 $), le Gabon (19 546,4 $), la Guinée équatoriale (18 180,2 $) et l’Égypte (17 158,4 $). Parmi les dix premiers pays figurent également le Botswana (16 651,5 dollars), l’Afrique du Sud (14 222,7 dollars), l’Algérie (12 893,2 dollars), la Tunisie (12 159,1 dollars) et la Namibie (10 705,2 dollars). À l’exception de l’Égypte, de l’Afrique du Sud, de l’Algérie et de la Tunisie, les six autres pays ont une faible population, comprise entre 0,11 et 2,59 millions d’habitants, et leur part en termes réels de la production régionale varie de 0,06 à 0,7 %.
Moins d’un quart (19,2 %) des pays africains avaient un PIB réel par habitant inférieur à 2 000 dollars. Le Burundi est le seul pays dont le PIB réel par habitant est inférieur à 1 000 dollars. Les cinq économies non riches sont le Burundi (981 dollars), la République centrafricaine (1 085 dollars), la Somalie (1 134 dollars), le Mozambique (1 440 dollars) et le Niger (1 538 dollars).
L’indice du niveau des prix (INP) est le rapport entre la PPA d’un pays et le taux de change de sa monnaie par rapport au dollar américain. Les INP permettent de comparer les niveaux de prix globaux des pays par rapport à la moyenne de l’Afrique. Un INP supérieur à 1 signifie que les prix sont plus élevés que la moyenne de la région, et un INP inférieur à 1 signifie que les prix sont relativement moins élevés que la moyenne de la région.
Le Zimbabwe affiche les niveaux de prix les plus élevés du continent, suivi par le Cabo Verde, Djibouti, les Seychelles et l’Afrique du Sud. Les niveaux de prix les plus bas sont observés au Soudan, en Égypte, en Angola et en Éthiopie.
Avec 21,3 %, le Nigéria détient la plus grande part des dépenses d’investissement de l’Afrique (définies comme étant la formation brute de capital fixe), suivi de l’Égypte (12,10 %), de l’Algérie (10,30 %), de l’Afrique du Sud (9,30 %) et du Maroc (6,0 %). Parmi les dix premiers pays figurent également l’Éthiopie (4,02 %), la Tanzanie (3,9 %), le Kenya (3,5 %), le Ghana (2,49 %) et la Côte d’Ivoire (2,46 %). Ce groupe représente 75,4 % du total des investissements en Afrique. Le Nigéria représente également 30,4 % des investissements en Afrique subsaharienne, suivi par l’Afrique du Sud (13,3 %).
35 des 52 pays avaient individuellement une part inférieure à 1 %, représentant collectivement 12,5 % du total des investissements en Afrique.
Les résultats du PCI-Afrique 2021 serviront à comparer les incidences régionales de la pauvreté, à analyser la pauvreté entre les pays et à réviser les seuils internationaux de pauvreté. Ils peuvent également être utilisés dans les décisions d’investissement et d’emploi de divers agents économiques.
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