L'expert en sécurité sociale, Badreddine Smaoui a évoqué, sur les ondes de radio Express FM, les mesures annoncées par le ministère des Affaires sociales liées à la décision d'accorder des prêts d'un montant important par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) ou la Caisse Nationale de Retraite et de la Prévoyance Sociale (CNRPS). En effet il s’agit de montants de l’ordre de 25 mille dinars pour un prêt personnel qui sera remboursable sur trois ans avec un taux d'intérêt faible et qui sera déterminé et annoncé ultérieurement. En outre, il est également question de l'octroi d'un prêt pour l'achat d'une voiture d’un montant de 50 mille dinars remboursable sur 5 ans, ainsi qu’un prêt pour l'achat d'une maison de 100 mille dinars et remboursable dans un délai compris entre 10 et 20 ans, et ce, selon le choix du bénéficiaire.
Dans ce contexte, l'expert en sécurité sociale a confirmé que les Caisses sociales se sont transformées depuis les années 70 en une entreprise publique à caractère financier et accordent des prêts au profit de leurs contributeurs. Aujourd'hui, ils retrouvent leur rôle financier et reviennent à l'octroi des prêts en augmentant leurs montants. Badreddine Smaoui a ajouté que les Caisses sociales connaissent aujourd’hui un déficit financier contrairement au passé lorsqu'elles enregistraient des excédents. Et de préciser que ce qui n’a pas été révélé jusqu’à aujourd’hui, ce sont les taux d’intérêt appliqués pour lesdits prêts soulignant qu'il n'y a pas de réponse officielle sur les ressources dans lesquels les Caisses puiseront pour accorder ces prêts.
Badreddine Smaoui a poursuivi en précisant que si l'on commence à octroyer ces prêts, le montant qui leur sera alloué pour la CNSS est de l'ordre de 90 millions de dinars, et entre 5 et 6 mille personnes pourront en bénéficier dans un premier temps, soit un chiffre considérable. Par ailleurs, l'expert a exclu que ces prêts contribuent à l'intégration du secteur parallèle, car leurs conditions sont importantes et peu attractives. Et de conclure que les Caisses sociales ne peuvent pas couper l’herbe sous le pied des banques à moins que les taux d’intérêt des prêts ne soient inférieurs à ceux appliquées par celles-ci.