L'économiste et ancien ministre, Mohsen Hassan a déclaré sur les ondes de radio Express FM, que la Tunisie importe environ 90% de la consommation locale des céréales, à savoir le blé tendre, le blé dur et l'orge. Il a ajouté qu'à cause de la sécheresse, le pays a perdu plus de 80 % des superficies cultivées, à même de faire augmenter les besoins d'importation de céréales qui dépassent le taux habituel. Dans le même sillage, Mohsen Hassan a souligné que cela menace la sécurité alimentaire et rend difficile l'approvisionnement régulier à la lumière de la situation économique dans le pays et sur fonds de guerre qui se profile dans le monde.
Par ailleurs, l’économiste a expliqué que les prix des céréales ont augmenté de plus de 8%, ce qui a entraîné des répercussions négatives sur la Tunisie et ce, en termes d'approvisionnement, d'autant plus que l’Office des céréales se retrouve dans une situation très difficile. Son encours de prêts auprès de la Banque nationale agricole s'élève à 4,7 milliards de dinars, ce qui représente un niveau d'endettement très dangereux. Et de poursuivre que ce qui explique cette situation est que l'État tunisien n'a pas rempli ses obligations envers l'Office, qui importe des céréales puis les distribue à des prix inférieurs au coût. En effet, l'État est censé accorder une subvention au profit de l'Office des céréales.
Mohsen Hassan a déclaré que ce dernier n'a plus la capacité d'importer les besoins du pays en céréales de manière régulière, ce qui a conduit à un approvisionnement irrégulier.
L’économiste a également ajouté que 66% des importations tunisiennes de céréales proviennent de la région de la mer Noire, soulignant que l'Office des céréales a eu recours à d'autres sources d'approvisionnement telles que l'Argentine, l'Uruguay, la Bulgarie et la Roumanie pour le blé tendre et la France pour l'orge.
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