Selon le nouveau Rapport de 2022 sur l’état et les tendances de l’adaptation en Afrique,lancé par le Global Center on Adaptation, l'Afrique est confrontée à un cruel déficit en matière de financement de l'adaptation au climat.
Le rapport estime que le financement cumulé de l'adaptation prévu avant 2030 représentera moins d'un quart des besoins prévisionnels énoncés par les pays africains dans leurs contributions déterminées au niveau national (CDN), à moins que des fonds supplémentaires ne soient garantis en faveur de l'adaptation climatique.
Une somme estimée à 11,4 milliards de dollars aurait été allouée au financement de l'adaptation climatique en Afrique, en 2019 et 2020 dont plus de 97 % proviennent d'acteurs publics et moins de 3 % d'acteurs du secteur privé. Cette somme est largement inférieure aux 52,7 milliards de dollars par an d'ici 2030 estimés nécessaires pour les pays africains.
Les recommandations du rapport pour renforcer le volume et l'efficacité des flux de financement de l'adaptation en Afrique pendant les dix prochaines années sont :
-Les institutions financières doivent incorporer la notion de résilience dans les investissements qu'elles réalisent.
-Les décideurs politiques et les autres parties prenantes doivent créer un environnement favorable aux investissements en matière d'adaptation.
-L'innovation financière pour l'adaptation doit refléter les politiques et les conditions du marché au niveau national.
Le rapport met en lumière les initiatives d'adaptation couronnées de succès dans le cadre du Programme d'accélération de l'adaptation en Afrique (AAAP), qui pourraient être élargies et reproduites. Il présente en outre les principales lacunes en matière de politiques, de compétences et de financement auxquelles il faut remédier pour que l'adaptation soit efficace et profite à ceux qui en ont le plus besoin.
Le Programme d'accélération de l'adaptation en Afrique (AAAP) a été élaboré par la Banque africaine de développement et le Global Center on Adaptation (GCA) et vise à recueillir 25 milliards de dollars d'ici 2025 pour mettre en œuvre, élargir et accélérer l'adaptation climatique sur le continent africain.