Intervenu sur les ondes de radio Express FM, l’expert bancaire, Sofiane Lourimi a indiqué que les taux d’intérêts excessifs sont fixés par la loi de 1999 et ce, en fonction du type de prêt. Ladite loi impose à la Banque centrale de Tunisie et le ministère des Finances de publier chaque semestre les taux d’intérêts effectifs sur les prêts que la banque accorde au cours de la même période. Il a également indiqué que le taux d’intérêt excessif est plus élevé que le taux d’intérêt effectif à raison de 20%. Sofiane Lourimi a affirmé que le récent décret publié dans le JORT a décliné une interdiction aux établissements financiers d'appliquer un taux dépassant celui fixé et d’accorder donc des taux excessifs.
Sofiane Lourimi a expliqué que les prêts qui sont concernés par la nouvelle disposition sont les prêts à la consommation, les prêts à court, moyen et long terme en plus des facilités de caisses et ce, tout en soulignant que les banques islamiques sont de même concernées par les dispositions dudit décret. A contrario, les prêts et les dons accordés dans le cadre du crowdfunding ou encore le financement participatif sont exemptés des mesures déclinées dans le décret et portant sur les taux d’intérêts excessifs.
S’agissant de la nouveauté apportée par le décret, l’expert bancaire a indiqué qu’il s’agit de l’élimination de la peine de prison ainsi que l’augmentation des amendes pour passer de 1 à 3 mille dinars anciennement à 30 et 100 mille dinars.
