Le président de la Chambre Nationale de l'Industrie Pharmaceutique, Tarek Hammami a déclaré ce vendredi 30 septembre 2022, au micro de radio Express FM, que l'industrie pharmaceutique dispose aujourd'hui de très hautes compétences en Tunisie, ce qui renforce la confiance du citoyen dans le médicament fabriqué localement et le produit tunisien. Dans le cadre de la tenue du Forum de l’Officine sous le thème de « Valorisation du secteur pharmaceutique en Tunisie», Tarek Hammami a indiqué que l'industrie locale couvre 75% de la consommation de médicaments des Tunisiens, et a expliqué qu'il y a un potentiel d’un plus grand progrès dans ce domaine.
Dans le même propos, Tarek Hammami a indiqué qu’il y a 41 fabricants de médicaments humains en Tunisie, en plus des fabricants de médicaments vétérinaires et autres. Le secteur emploie 9 mille personnes, et 30 à 40% d'entre eux sont titulaires de diplômes supérieurs. Il s’agit d’un secteur qui fournit beaucoup de services au citoyen et à l'économie tunisienne, a-t-il ajouté. Et de souligner en outre, que le volume des investissements dans le secteur pharmaceutique s'établit à 1,4 milliard de dinars jusqu'à fin 2021, expliquant que le rythme de création de nouvelles entreprises s'est accéléré. En effet, le nombre d'entreprises est passé de 30 entreprises en 2015 à 41 entreprises en 2021, dont la plupart assistent à une expansion de leurs activités.
Par ailleurs, Tarek Hammami a parlé de l'intérêt dans le domaine de l'exportation de médicaments, soulignant qu’en Tunisie, les entreprises fabriquent toutes sortes de médicaments classiques et biologiques, des vaccins et autres. Et de noter que les fabricants tunisiens exportent aujourd'hui des médicaments vers l'Europe et l'Asie, en particulier les pays du Golfe et l'Afrique également, avec 21% de la production nationale. Tarek Hammami a affirmé à ce titre que la Tunisie exporte des médicaments vers l'Allemagne pour traiter les patients atteints de cancer, et cela renforce la confiance des citoyens dans la production locale. Il a souligné la possibilité d'une plus grande dépendance vis-à-vis de l'industrie locale, en particulier pour les médicaments difficiles à importer.