L'analyste financier Moez Hadidane a déclaré, au micro de radio Express Fm, que les taux d'épargne nationaux étaient d'environ 10 % en 2018 et 2019, et ont connu une baisse significative en 2021 à environ 5 %. Il a ajouté que les raisons de la baisse des taux d'épargne sont dues au fait que le revenu individuel des personnes est orienté en grande partie vers la consommation et le reste vers l'épargne, pointant du doigt la détérioration du pouvoir d'achat avec une allocation des revenus vers la consommation.
Moez Hadidane a indiqué, en outre, qu'au vu de la dégradation du taux d'épargne et du taux d'intérêt élevé, il est difficile de financer les entreprises et l'Etat, soulignant que ce dernier aura de plus en plus de difficultés dans les mois et années à venir pour financer les projets, les institutions et le budget et de déclarer que les dépenses de l'État dépassent sa capacité de production, notant que la baisse des taux d'épargne entraînera la baisse des taux d'investissement.
L’analyste financier a déclaré que le plus grand moteur de l'économie tunisienne est le secteur privé, et en l'absence de fonds provenant de ratios d'épargne qui coïncidaient avec les prêts contractés par l'État, le secteur connaîtra un déclin. Moez Hdidane a appelé à l'amélioration du climat des affaires et à un travail continu pour améliorer l'efficacité et la productivité du travail, soulignant que la banque centrale devrait prendre en compte le ratio d'endettement des entreprises. A l'issue de son intervention, l’analyste financier a révélé que les prêts accordés par les banques à l'Etat ont augmenté de 21% en 2021.