Le représentant de la Banque européenne d'investissement (BEI), Jean-Luc Revéreault a confirmé, lors de sa participation au programme Ecomag, que le secteur public bénéficie des deux tiers des fonds alloués par la BEI à la Tunisie, y compris les prêts directs à l'État et les prêts aux établissements publics, tandis que le secteur privé a bénéficié d'un tiers de ces fonds, y compris les lignes de financement au profit des petites et moyennes entreprises à travers les banques tunisiennes. Et d'indiquer que les lignes de financement précédemment lancées sont toujours actives, tandis que le lancement de nouvelles lignes de financement est soumis à certains obstacles, notamment les risques de change. Jean-Luc Revéreault a appelé, à ce titre, à la recherche de nouveaux mécanismes pour ouvrir des lignes de financement.
Par ailleurs, le représentant de la BEI a estimé que les subventions que la Banque centrale peut accorder ne couvrent pas les risques de change, soulignant que ces risques ont entravé le lancement de nouvelles lignes de financement au profit des petites et moyennes entreprises, et les ont rendues moins compétitives. Il a également évoqué les risques de prêt aux banques tunisiennes dont la note a été revue à la baisse après la régression de la note souveraine de la Tunisie, indiquant que de nombreuses banques tunisiennes obtiennent des résultats très positifs, mais la baisse de leur note freine le lancement de nouvelles lignes de financements.
Jean-Luc Revéreault a fait part du démarrage des discussions avec la Banque centrale et le ministère de l'Economie en vue de discuter des possibilités de financement des petites et moyennes entreprises en Tunisie et de nouveaux mécanismes à la lumière de ces difficultés. Il a déclaré que la période actuelle en Tunisie est l'une des plus difficiles, soulignant que cela ne se limite pas à la seule Tunisie, mais aussi à la région et au monde dans son ensemble. Il a expliqué également que les prêts accordés par la BEI sont principalement orientés au profit des groupes exportateurs afin de pouvoir rembourser les prêts accordés par la Banque en devises étrangères, et qui se situent entre 10 et 15 millions d'euros.