Tustex apprend que le groupe Shell a informé le gouvernement tunisien de son intention d’arrêter ses activités en Tunisie. Le groupe dispose de deux concessions gazières dans le pays : le champ Miskar, détenu à 100% par Shell, et le champ Hasdrubal, détenu à hauteur de 50% conjointement avec l’ETAP. La concession de Miskar arrive à sa fin en juin 2022 et, suite à la décision de Shell, le champ reviendra à 100% dans le giron de l’Etat tunisien. Quant à Hasdrubal, la concession était initialement prévue jusqu’en 2035.
Les deux champs, Miskar et Hasdrubal, assurent 60% de la production nationale de gaz. Le reste de la production est assuré par le champ Nawwara (concession conjointe à 50-50 entre OMV et l’ETAP) et le champ Chergui (concession détenue à 55% par l’ETAP et à 45% par ENI). La production nationale de gaz ne suffit qu’à assurer 30% de la consommation nationale.
La décision de Shell de se retirer de la Tunisie rentre dans le cadre de « la mise à jour du portefeuille d’activités » de la multinationale anglo-néerlandaise, désormais orienté vers les énergies renouvelables et qui vise à aboutir progressivement à « zéro émission de carbone en 2050 ».
Shell aurait pris sa décision de commencer d’abord par les petits gisements à l’instar de ses deux concessions en Tunisie, avant de s’attaquer aux grands gisements dans d’autres pays.
Le groupe aurait signifié aux autorités tunisiennes sa volonté de développer les énergies renouvelables en Tunisie.
Pour sa part, le gouvernement tunisien se penche actuellement sur l’avenir des deux champs Miskar et Hasdrubal : faudrait-il les reprendre à 100% par les tunisiens ou bien chercher d’autres partenaires pour la continuation de leur exploitation ?