L’ancien directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn a indiqué, au micro de radio Express FM, que la bi-bancarisation a pour objectif la canalisation des transferts de fonds par des institutions financières entre deux pays. En effet, il a expliqué qu’il existe d’importants transferts de fonds qui se font notamment entre les pays en voie de développement et les pays émergents, de manière assez compliquée. Ces transferts se font soit par des billets de banque avec d’importantes pertes ou encore via des agences telles que Western Union à des coûts élevés. Et d’ajouter que bien que le sujet de la bi-bancarisation paraisse technique, il n’en est pas moins populaire et intéresse un grand monde.
Ainsi, il existe, selon Dominique Strauss-Kahn, un milliard de personnes qui reçoivent de l’argent de la part de membres de leur famille installés à l’étranger. Cela fait que la question concerne une large frange d’individus. Aussi, la bi-bancarisation concerne les autorités nationales et internationales car elle permet un contrôle à faire au niveau du blanchiment d’argent ainsi que la stabilisation économique qui peut être parfois entravée par les transferts de fonds. Par ailleurs, Dominique Strauss-Kahn a expliqué que la bi-bancarisation consiste en le fait que des banques tunisiennes s’installent à l’étranger comme en France par exemple où des Tunisiens y auront leurs comptes. De ce fait, ils pourront transférer de l’argent des comptes ouverts en France vers ceux ouverts en Tunisie et ce, à des coûts les plus faibles possibles.
Concrètement, l’ancien DG du FMI a indiqué que les banques qui sont concernées par la bibancarisation, auront à déposer une demande administrative auprès de l'organisme de régulation et de contrôle en France, la PCR, en vue d’installer un établissement à l’étarnger. Dominique Strauss-Kahn a souligné que la procédure est plutôt compliquée, et c’est pourquoi, un accompagnement par des experts est indispensable. S’agissant de a Tunisie, l’ancien DG du FMI a expliqué que la Tunisie a tout à gagner à travers la mise en place de la bi-bancarisation, il est même un devoir national envers les Tunisiens. Aussi, elle sera profitable à l’économie tunisienne.
